La rétention en temps de pandémie : enfermer pour… enfermer
Le 28 octobre, alors que le président de la République annonçait le deuxième confinement, les préfectures continuaient à enfermer les personnes en centre de rétention à un rythme de plus en plus soutenu.
La rétention qui ne doit être possible que dans un temps limité, uniquement en vue d’un « éloignement du territoire français », devient une pratique généralisée, alors même qu’elle devient de fait sans objet, étant donnée la décision française de fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne.
Emmanuel Macron, le 28 octobre, lors de son discours a déclaré « les frontières extérieures resteront fermées ». Il s’agit donc d’enfermer pour… enfermer.
Dans ce contexte plusieurs personnes ont entamé une grève de la faim symbolique, pour alerter les préfectures sur leur situation et l’inutilité de leur privation de liberté.
La Cimade et les avocats de l’ADE entendent saisir le juge des libertés et de la détention afin de demander la libération des personnes retenues au CRA de Cornebarrieu.
La Cimade et l’ADE réitèrent leur demande de fermeture de tous les centres et lieux de rétention, seul moyen de conjuguer la préservation des libertés fondamentales des personnes retenues avec l'impératif constitutionnel de santé publique.
Contact presse :
ADE : Flor Tercero 06 51 37 36 81
Cimade : Léo Claus 07 57 45 54 82