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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Dépêche - Lola Monset - 22/09/2017

Salim Soudan Touré a été placé en rétention de manière irrégulière. C'est ce qu'a décidé le juge des libertés lors d'une audience au Tribunal de Grande Instance de Toulouse, jeudi 21 septembre.

Après un et demi sur le territoire français, notamment à Albi, le jeune homme de 18 ans, d'origine guinéenne, a été placé en rétention le 19 septembre dernier.

Salim Touré a fait une demande de titre de séjour auprès de la préfecture peu avant d'atteindre la majorité, il y a quelques mois. Le préfet a alors prononcé une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Convoqué mardi au commissariat d'Albi, le jeune homme a été placé en garde à vue puis au centre de rétention administrative de Cornebarrieu.

«La préfecture a six heures pour faire appel, indique Michael Bertrand, membre de l'association Solidarité Migrants Graulhet, mobilisée pour réclamer la mise en liberté de Salim Touré. Si elle ne le fait pas, il pourrait être libre vers 22 heures.»

Une audience devant le juge administratif est également prévue vendredi 22 septembre. Le juge devrait se prononcer sur la justification de l'Obligation de Quitter le Territoire. Ce rendez-vous pourrait être repoussé au regard de la décision de mise en liberté du jeune homme.

Le garçon au «bic»

Salim Touré est scolarisé au lycée à Albi. Il est venu en France pour pouvoir étudier. En France, en plus de décrocher les éloges de ses enseignants, le jeune homme a pris sa plume. Sur son blog, Mon rêve le bic, il conte sa traversée, de la Guinée à la France. Il parle de sa famille, de sa culture, de la pauvreté. «Je voudrais montrer à tous que la migration est une preuve de courage, appeler à la paix partout dans le monde», écrit Salim Soudan Touré.

Depuis sa création en 2016, l'association Solidarité Migrants Graulhet a suivi près de 15 mineurs isolés. Ce collectif de citoyen héberge, cherche des écoles, des avocats, et accompagne les démarches administratives de ces jeunes arrivants.

Lola Monset

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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