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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Mairie de Briançon | 02/06/2016

Six nouveaux départs annoncés

Jeudi 2 juin, Gérard Fromm, maire de Briançon, a alerté une nouvelle fois Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, sur le départ forcé de six migrants de Briançon, enjoints par l’Etat de rejoindre des centres d’accueil pour demandeurs d’asiles (CADA) dans la région PACA ou dans le reste de l’Hexagone. Un arrachement inhumain pour ces exilés accueillis depuis novembre dernier dans notre commune et qui ont tissé des liens forts entre eux et avec une grande « famille » de citoyens du Briançonnais. Une décision d’autant plus incompréhensible qu’un centre d’accueil pour demandeur d’asiles doit voir le jour à Briançon dans les semaines à venir.

D’où ce texto envoyé le 2 juin par Gérard Fromm à Bernard Cazeneuve :

« Monsieur le ministre, cher ami

Il y a 8 mois vous m'avez appelé pour me demander d'accueillir 60 migrants de Calais à Briançon.
Vu la taille de la ville j'ai accepté d'en accueillir 30. Finalement il en est arrivé 21. Leur prise
en charge par les associations et les nombreux bénévoles s'est passée de façon remarquable.
Aujourd'hui pour des raisons techniques et mécaniques vos services sont en train de faire partir des
personnes vers des CADA extérieurs alors qu'un CADA est en cours d'attribution sur le territoire briançonnais.
Il serait regrettable qu'une aventure humaine de qualité se termine dans la désillusion, la déception, laissant
un amer sentiment de gâchis.
Dans l'attente de votre arbitrage acceptez mes salutations

Gérard Fromm

Maire de Briançon
Conseiller départemental »

Conseiller départemental »

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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