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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 01/01/2016

Le Cercle des voisins est une association qui a pour but de dénoncer l'enfermement inutile et inhumain dans les Centres de rétention administratifs, comme celui de Cornebarrieu, et d'aider les personnes pendant leur enfermement et à leur sortie. Nous avons rencontré Michel Plassat, son président.

Dites-nous en plus sur ce Cercle des voisins…

Créé en 2003 sous la forme d'un collectif, le Cercle des voisins est une association depuis 2008 et j'en suis le président depuis un an. Le Cercle des voisins a pour but d'informer de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représentent l'existence et le fonctionnement du Centre de rétention administrative de Cornebarrieu, défendre la libre circulation des personnes et dénoncer le système mis en place pour l'expulsion des personnes privées de papiers.

Que fait-il concrètement ?

Nous essayons d'aider dans la mesure de nos moyens les personnes qui sont mises en rétention par des visites, du soutien au tribunal et lorsqu'elles sont libérées, à leur demande, nous les aidons à rejoindre leur domicile ou l'endroit où elles ont été stoppées dans leur voyage. La plupart du temps, nous les conduisons à la gare Matabiau où elles souhaitent se rendre pour retourner à Calais.

Que souhaitez-vous dénoncer ?

L'absurdité du système ! Les transferts massifs des migrants arrêtés à Calais et déplacés dans les Centres de rétention administrative les plus éloignés possibles est une bonne illustration de l'inutilité de la méthode mise en place, car tous sans exception sont retournés à Calais à leur sortie. Pratiquement tous les migrants transférés sont jeunes (entre 20 et 30 ans) et originaires de pays ou de zones en conflit (Syrie, Irak, Afghanistan, Érythrée, Soudan, Kurdes d'Iran…), ils fuient les guerres et les violences et cherchent à regagner la Grande-Bretagne où ils ont de la famille ou des contacts. La plupart d'entre eux parlent l'anglais mais rarement le français. Depuis fin octobre, environ 120 réfugiés ont été transférés de force au CRA de Cornebarrieu et le Cercle des voisins a pris en charge une cinquantaine d'entre eux.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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