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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Le Monde | 09.11.2015

Plus de 18 000 signatures en France et 43 000 au Royaume-Uni. Les pétitions de soutien à Rob Lawrie, un ex-soldat britannique de 49 ans qui a tenté de faire passer clandestinement la frontière à une enfant Afghane de 4 ans, ne cessent de gagner des signataires.

Arrêté au contrôle des frontières à Calais, ce père de quatre enfants, accusé d’aide à l’immigration illégale, est passible, en vertu du droit français, d’une peine maximale de cinq ans de prison et d’une amende de 30 000 euros. Interrogé par The Independent, il a déclaré :

« Cela m’a rappelé des décharges de Bombay »

Résident à Guiseley, près de Leeds (Grande-Bretagne), Rob Lawrie a raconté avoir quitté son travail pour venir aider bénévolement les réfugiés de la « jungle » de Calais après avoir vu les images dans la presse du corps d’Aylan Kurdi, l’enfant syrien échoué sur une plage turque.

Rob Lawrie a créé un groupe d’entraide pour récolter des vêtements et de la nourriture afin de les apporter à Calais. L’homme, qui a servi pendant sept ans le corps royal de l’armée de terre britannique, faisait régulièrement le voyage vers le nord de la France et aidait à construire sur place des cabanes à base de palettes.

Epidémie de gale, fractures mal soignées, dénutrition, femmes violentées, les conditions sanitaires sont depuis plusieurs mois décriées par différentes ONG et corps de métiers qui travaillent dans ce bidonville de 3 000 personnes. Le tribunal administratif de Lille s’est finalement prononcé le 2 novembre en ordonnant la mise en place d’aménagements sanitaires et la collecte des ordures dans le camp.

Pour dénoncer les conditions de vie dans la « jungle » de Calais, l’ancien soldat avait posté sur sa page Facebook, le 10 octobre, une vidéo, « The Truth », présentant des photos prises lors de ses séjours en France.

Lire aussi : Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »

« Toute rationalité m’a quitté et je savais ce que je devais faire »

C’est au cours d’un de ces séjours qu’il a rencontré Bahar Ahmadi et son père, Reza Ahmadi, menacé par les talibans et qui a dû fuir l’Afghanistan, avec l’espoir de retrouver une partie de leur famille vivant légalement à Leeds. Reza Ahmadi a sollicité à plusieurs reprises l’ancien soldat afin qu’il aide sa fille à rejoindre sa famille. Rob Lawrie — qui n’aurait ni demandé ni reçu de l’argent pour ses actes — a finalement cédé dans la nuit du 24 octobre. Il a raconté à la BBC :

Il a décidé de cacher la petite dans un des compartiments de stockage de son van, au-dessus du siège du conducteur pour lui faire passer la frontière. Mais des chiens renifleurs ont détecté deux Erythréens cachés, à son insu, à l’arrière de sa camionnette. C’est ainsi que Bahar a été découverte et Rob Lawrie arrêté.

Actuellement en liberté sous caution, M. Lawrie doit être jugé à Boulogne-sur-Mer le 14 janvier. « Pas besoin de me dire que je suis un idiot, je le sais déjà. J’ai fait une erreur, je n’ai aucun doute là-dessus, et je m’excuserai devant le juge. Je ne dis pas : “Hé, regardez-moi, je suis un héros”, je dis : “J’ai pris la mauvaise voie, trouvons la bonne.” »

Signez la pétition en ligne.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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