En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Journal de Vitré | 28/10/2015

Un groupe de 48 Soudanais a été acheminé depuis Calais à la résidence Le Chêne Vert, à La Guerche-de-Bretagne.

Ils ont fui leur pays. La guerre, la misère. Au Soudan, certains avaient de bonnes situations. D’autres n’ont jamais mis les pieds dans une école.

Ils ont choisi la Bretagne

Ils ont atteint le nord de la France. Un périple depuis l’Afrique, où chaque instant, ils ont échappé à la mort.

Dans la jungle de Calais, à rêver d’une traversée de la Manche, des semaines se sont écoulées. Ils ont finalement renoncé à gagner l’Angleterre.

« Ils sont en situation régulière sur le territoire »

Mardi 27 octobre, un groupe de 48 Soudanais volontaires a embarqué, en bus, pour la Bretagne (1). Un sac sur le dos, un avenir à imaginer. Ils sont arrivés à La Guerche en fin de soirée.

En urgence, ils ont passé leurs premières nuits résidence du Chêne Vert, rue du 14-Juillet. Un bâtiment propriété de Georges et Conchita Plançon. « Des bénévoles de la Croix-Rouge pour la distribution alimentaire et l’association Coallia pour les formalités administratives sont présents. C’est le volet humanitaire du plan », indique la sous-préfète.


Accueil de migrants soudanais à la Guerche-de-Bretagne

Hébergement d’urgence

Les 48 Soudanais ne séjourneront que quelques jours à La Guerche. Se nourrir et dormir. Bref, reprendre des forces.

À court terme, ils rejoindront un Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada). « On va prolonger l’hébergement jusqu’à la fin de la semaine », a indiqué la préfecture. Une réunion avec Fabien Martorana, sous-préfet de l’arrondissement Fougères-Vitré, et le maire Pierre Després aura lieu jeudi 29 octobre à l’Hôtel de Ville de La Guerche-de-Bretagne. Le représentant de l’Etat annoncera où iront les migrants.

(1) Cette arrivée de migrants s’inscrit dans un dispositif du ministre de l’Intérieur et destiné à faire diminuer le nombre de migrants dans la jungle de Calais. Bernard Cazeneuve a ainsi décidé d’ouvrir 2 000 places en centre d’accueil pour demandeurs d’asile dans toute la France

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA