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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

M6 Info | 12/06/2013

Une Française de 6 ans et une Ivoirienne de 3 ans, ont été retenues plusieurs jours en zone d'attente de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Elles ont pu retrouver leurs parents.

C’est un drôle d’accueil qui a été réservé à deux fillettes lors de leur arrivée sur le sol français à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

La première, de nationalité française, a été conduite samedi, à son arrivée du Cameroun, en zone d'attente pour personnes en instance (ZAPI), où sont habituellement placés les sans-papiers sous l'autorité de la Police aux frontières (PAF).

Suspicion de faux passeport

Scolarisée dans ce pays où elle vit avec sa grand-mère, la fillette venait voir sa mère, française également, en vacances. Les policiers ont estimé que ses papiers étaient "usurpés", considérant que la petite fille ne ressemblait pas à la photo sur son passeport français, pourtant récent.

Il a fallu quatre jours pour qu'elle soit libérée, la petite fille reconnaissant sans hésitation sa maman à l'aéroport et au tribunal de Bobigny, où elle comparaissait mardi.

Le juge a souligné que "l'ensemble des éléments du dossier" contredisait la version policière du faux passeport. La famille compte désormais demander des dommages-intérêts à l'Etat et la restitution des papiers.

Fuir l’excision

La petite ivoirienne Fanta, 3ans, est arrivée elle samedi à l'aéroport et n'a été libérée que mercredi. Le maintien d'un enfant aussi jeune, isolé de ses parents, en ZAPI, est exceptionnel. Cette fois, la décision se justifiait par la nécessité de vérifier que c'était bien son père qui l'accompagnait et qu'elle n'avait pas été arrachée à sa famille ivoirienne.

Le père de Fanta avait présenté aux policiers un faux passeport, acquis selon lui parce qu'il devait la ramener d'urgence en France et que, lui-même en situation irrégulière, il ne pouvait user des voies légales.

"Il fallait coûte que coûte aller chercher ma fille pour éviter qu'elle ne soit excisée", a expliqué Mohammed Doumbia, qui affirme avoir demandé l'asile pour elle.

Suite à ces faits, une enquête a été ouverte par le Défenseur des droits pour éclaircir les circonstances du maintien de Fanta dans la Zapi.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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