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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 19/02/2015

«Je veux la liberté. Je veux vivre». Moncef Derbali, 37 ans, est depuis 22 jours au centre de rétention de Cornebarrieu. Il est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Cet ouvrier du bâtiment, sans titre de séjour, avait fait parler de lui, malgré lui, fin 2012.

À l'époque, l'ancien rugbyman Finau Maka avait été condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir hébergé ce sans-papiers tunisien dans des conditions indignes (notre édition du 5 décembre 2012). Pendant plusieurs années, Moncef Derbali avait vécu dans une cabane de jardin, sur un matelas, au domicile de l'ancien troisième ligne du Stade Toulousain.

Malgré la reconnaissance de son statut de victime et sa présence depuis une dizaine d'années sur le sol français, il est menacé d'expulsion depuis plusieurs années. Son avocat, Me Sylvain Laspalles, l'assistera, vendredi après-midi devant le juge des libertés et de la détention.

«Sa situation administrative pose une véritable difficulté, décrit-il. C'est quelqu'un qui est là depuis très longtemps. Son affaire devant les Prud'hommes est toujours en cours et doit être jugée en juin. S'il est expulsé, il ne pourra pas être présent. On aurait pu concevoir que le juge lui laisse le temps.»

De son côté, Moncef Derbali a construit sa vie à Toulouse. «Avant j'ai galéré dans 4 mètres carrés. Chez Maka, on m'a confisqué mon passeport. Maintenant, je veux seulement la liberté. Je veux vivre comme tout le monde. En France.»

Claire Lagadic

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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