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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : rezonodwes - Rezo Nodwes - 15/10/2021

Les migrants, qui occupent souvent des emplois plus dangereux, sont exposés à un risque de blessure et de décès plus élevé que les autres travailleurs, a indiqué vendredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plaidant pour davantage de données sur les circonstances des décès pour mettre en place des politiques qui garantissent leur sécurité.

Selon ce nouveau rapport du projet « Migrants disparus » de l’Agence de l’ONU pour les migrations, les travailleurs migrants sont surreprésentés dans les emplois dangereux. Il s’agit de secteurs tels que la construction, l’industrie manufacturière, l’exploitation minière et l’agriculture par rapport aux non-migrants.

Selon l’OIM, ils sont également plus susceptibles d’avoir des emplois dans l’économie informelle, où les risques sont encore plus grands. L’Agence onusienne estime que 164 millions de travailleurs migrants représentent près de 5 % de la main-d’œuvre mondiale et jouent un rôle économique essentiel tant dans les pays d’origine que dans les pays d’accueil.

Généralement, ils remplissent des fonctions essentielles dans les pays de destination, notamment dans les secteurs de la santé et de l’industrie manufacturière. Et les fonds envoyés par les travailleurs migrants dans leur pays d’origine soutiennent l’économie de certains pays à hauteur de 40 % de leur PIB.

Un travailleur migrant en Inde montre la photo de sa mère qui a été tuée dans un accident de la route alors qu'ils retournaient chez eux pendant la pandémie de Covid-19.

Photo PNUD Inde/Dhiraj Singh Un travailleur migrant en Inde montre la photo de sa mère qui a été tuée dans un accident de la route alors qu’ils retournaient chez eux pendant la pandémie de Covid-19.

Risque accru d’exposition des travailleurs migrants au coronavirus

Par ailleurs, les conditions de vie et de travail des migrants augmentent les risques d’exposition au nouveau coronavirus, souligne le rapport. « La pandémie de Covid-19 a révélé que les travailleurs migrants sont à la fois essentiels et marginalisés », a déclaré Frank Laczko, Directeur du Centre d’analyse des données sur les migrations mondiales de l’OIM.

Les migrants sont surreprésentés dans les emplois de première ligne, les infrastructures critiques et autres emplois essentiels qui ne peuvent être exécutés à distance. Aux États-Unis, par exemple, près de 70 % de tous les migrants de la population active et 75 % des « travailleurs migrants irréguliers » sont des travailleurs essentiels.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le nombre d’accidents du travail mortels était plus élevé chez les migrants que chez les travailleurs nés dans le pays dans 73 % des pays pour lesquels des données étaient disponibles. Ce constat est particulièrement alarmant compte tenu des obstacles auxquels se heurtent les migrants qui tentent de signaler les incidents.

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes meurent à l’étranger en travaillant, trop souvent de causes évitables. Les familles endeuillées peuvent subir des répercussions financières dévastatrices tout en luttant pour savoir ce qui s’est passé.

« Souvent, elles doivent se frayer un chemin dans une bureaucratie complexe pour rapatrier la dépouille de leurs proches », conclut l’OIM.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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