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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 13/07/2021

Cent vingt-trois migrants, répartis dans quatre embarcations, ont été secourus lundi dans la Manche, et renvoyés en France. La veille, près de 350 personnes avaient réussi à atteindre le Royaume-Uni à bord d'embarcations de fortune.

La journée de lundi 12 juillet a été dense au large des côtes françaises. Les autorités françaises ont porté assistance à 123 personnes en détresse dans la Manche, répartis dans quatre embarcations.

L’une était composée de 55 migrants, dont 10 femmes et deux enfants, selon un communiqué de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Signalés en difficulté au large d’Equilhen-plage, ces naufragés ont tous été récupérés par un remorqueur d’intervention de la Marine nationale et ramenés au port de Boulogne-sur-Mer.

Une embarcation "échouée sur un banc de sable"

Un peu plus tôt, un autre sauvetage a été particulièrement éprouvant. Trente-sept personnes, parmi lesquels une femme, avaient été repérés avec leur canot, "échoués sur un banc de sable et isolés par la marée montante" au large de Dunkerque, indique encore la préfecture.

À (re)lire : Le parquet britannique interdit les poursuites contre les migrants qui arrivent par la Manche

La vedette des sauveteurs en mer "ne pouvant pas accéder" aux lieux, un hélicoptère de la Marine nationale a transféré les migrants, "par atterrissages successifs", sur le banc puis la terre ferme.

Les cinq dernières personnes ont dû être hélitreuillées car l’eau a "totalement recouvert le banc en moins de 20 minutes", selon le communiqué. Saines et sauves, elles ont été ramenées à Calais et confiées à la Police aux frontières (PAF).

Dans le même temps, un canot de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a porté assistance à 27 migrants "en difficulté dans le secteur de Gravelines". Par ailleurs, quatre naufragés ont été secourus par une patrouille de police au large de Sangatte et ramenés au port de Calais.

Près de 350 arrivées en Angleterre en une journée

Plusieurs départs des côtes françaises ont aussi été enregistrées dimanche. Près de 350 migrants ont réussi à atteindre le Royaume-Uni à bord de 15 embarcations, ce qui en fait la journée la plus chargée cette année, indique sur Twitter le journaliste anglais Simon Jones. La veille, 254 personnes étaient déjà arrivées en Angleterre.

À (re)lire : Traversées de la Manche : ce qui attend les migrants à leur arrivée au Royaume-Uni

En 2020, plus de 9 500 traversées ou tentatives de traversées de ce type ont été recensées, soit quatre fois plus qu'en 2019, selon un bilan de la préfecture maritime. Six personnes y ont trouvé la mort et trois ont disparu, après quatre morts en 2019.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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