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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : unhcr - communiqué de presse - 19/06/2021

Il y a deux jours, nous annoncions qu’un nombre sans précédent de personnes se trouvaient en situation de déplacement forcé. Plus de 82,4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont vu leur vie bouleversée par la guerre, les violences et la persécution. Tandis que nous passions une grande partie de l’année 2020 chez nous pour rester en sécurité, ils étaient contraints de fuir leur foyer pour simplement rester en vie.

Alors que les dirigeants mondiaux semblent ne pas pouvoir ou ne pas vouloir faire la paix, toujours plus de personnes déracinées en paient le prix. Ne serait-ce qu’au cours des trois dernières années, près d’un million d’enfants sont nés en exil. Quel sera leur avenir ? Quelles possibilités auront-ils de réaliser leur plein potentiel ?

La Journée mondiale du réfugié, que nous célébrons aujourd’hui, devrait rappeler aux responsables politiques qu’il est indispensable de redoubler d’efforts pour prévenir et régler les conflits et les crises. Il faut protéger les personnes, quelles que soient leur race, leur nationalité, leurs croyances ou autres caractéristiques. Il est essentiel de dénoncer et lutter contre l’injustice, plutôt que de semer la division et de fomenter la haine ; d’être déterminé à trouver des solutions pragmatiques et durables aux crises plutôt que de blâmer autrui ou dénigrer les victimes.

En d’autres termes, les dirigeants doivent se mobiliser et œuvrer ensemble pour résoudre les défis mondiaux d’aujourd’hui.

Mais la Journée mondiale du réfugié est aussi l’occasion de célébrer le courage des réfugiés. Ces personnes qui ont tout perdu et qui malgré tout continuent d’avancer, portant les blessures de la guerre et des persécutions, les angoisses de l’exil.

Au cours des derniers mois, une période dominée par la pandémie, nous avons pu constater que les réfugiés – qui ont besoin, qui méritent et qui ont droit à une protection internationale, à la sécurité et à une assistance – se sont aidés mutuellement et ont contribué au bien-être de leurs communautés d’accueil.

Lorsqu’ils en ont eu l’opportunité, ils ont été en première ligne de la réponse à la pandémie de Covid-19, en tant que médecins, infirmiers, agents de nettoyage, travailleurs humanitaires, soignants, commerçants, éducateurs et beaucoup d’autres fonctions. Ils ont fourni des services essentiels alors que nous luttions collectivement contre le virus. Avec leurs communautés d’accueil, ils ont généreusement partagé le peu de ressources à leur disposition et soutenu ceux qui en avaient le plus besoin.

Le mois prochain, dans un tout autre environnement, ils nous montreront ce qu’ils peuvent accomplir lorsqu’ils sont inclus dans la société et qu’ils jouissent des mêmes opportunités que les autres : les athlètes réfugiés seront au départ des Jeux Olympiques de Tokyo et rivaliseront avec les meilleurs sportifs de la planète.

En cette Journée mondiale du réfugié, alors que nous prenons le temps d’exprimer notre solidarité envers les personnes déplacées au sein de nos communautés et à travers le monde, j’espère que chacun d’entre nous saura reconnaitre et admirer la volonté, la détermination et les contributions essentielles des personnes qui ont été forcées de fuir. Chaque jour de l’année, mes collègues et moi-même avons le privilège d’être témoins de leur ténacité et de leurs accomplissements, ce qui – particulièrement aujourd’hui – devrait être une source d’inspiration pour chacun, partout à travers le monde.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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