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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La dépêche | 04/04/2013 

 


«Cela m'a fait froid dans le dos», dit-elle. Alors qu'elle effectuait des recherches aux Archives nationales et départementales sur les enfants juifs cachés au Château de la Hille, la documentariste toulousaine Neus Viala a frémi : «C'était l'époque de Sarkozy ministre de l'Intérieur, et j'ai senti que tout se resserrait autour des sans-papiers comme autour des enfants juifs pendant l'Occupation et plus tard, autour des Républicains espagnols en exil. Cette idée que tout était planifié, organisé.»

 

Neus Viala défend les sans-papiers

 

La cinéaste, auteure de dix documentaires principalement historiques, se penche alors sur la question des centres de rétention. «Il fallait montrer ce qu'il se passe aujourd'hui, ne pas attendre cinquante ans pour le raconter.» Elle soutient en 2012 la campagne Open Access qui demande le droit de visite par les journalistes des centres de rétention et rencontre une Péruvienne installée en Espagne et arrêtée à Perpignan alors qu'elle allait visiter de la famille en Italie. Lorsqu'elle en parle autour d'elle, c'est la suspicion, la méfiance : te disent-ils la vérité, ces détenus ? La documentariste espagnole, qui vit à Pibrac, ne reconnaît plus les valeurs de son pays d'adoption : «On parle à la télévision des sans-papiers comme de délinquants. La façon dont on les traite, les lois sur l'immigration et leur application font qu'ils sont forcément suspects. Les mentalités évoluent dans un sens qui n'est pas celui de la France.»

Caméra au poing, Neus Viala a rencontré des détenus, mais aussi des avocats, des juges, des associations et des familles de détenus, venues aux portes du CRA donner au parent enfermé un pull, un manteau. Ces rencontres sont des devenues un film, «Contre les murs», qui sera présenté demain vendredi, à 19 heures, à l'Utopia Toulouse. La cinéaste relance aujourd'hui un appel à la souscription pour en assurer une diffusion optimale.

Appel à souscription : renseignements et informations à www.ldh-midi-pyrenees.org

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

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