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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 07/05/2021

L'État, avec la participation de la ville de Paris, a trouvé des solutions d'hébergement aux 400 personnes qui avaient occupé un gymnase parisien jeudi 6 mai.

Ils ont finalement obtenu gain de cause. Après 7 heures d'occupation d'un gymnase parisien du 11e arrondissement, les 400 personnes qui l'avaient investi, dont 350 sans-abri, ont toutes été prises en charge par l'État, avec la participation de la ville de Paris. Parmi eux, entre 200 et 300 migrants, pour beaucoup originaires d'Afrique subsaharienne ou d'Afghanistan. Soit "81 personnes dans les familles, 26 femmes seules, 22 personnes dans les couples, 136 hommes seuls et 72 mineurs", a détaillé Utopia 56.

Pour le collectif Réquisitions, à l'origine de l'opération organisée jeudi 6 mai, "cette nouvelle victoire permet à des familles, des mineurs isolés, des femmes et des hommes seuls, de sortir enfin de la rue qui tue à petit feu". "Trop d'entre elles/eux depuis des semaines faisaient appel en vain au 115", a fait savoir l'association sur sa page Facebook.

À (re)lire : Paris : suite à une "opération réquisition" de l'Hôtel-Dieu, 80 sans-abri trouvent un hébergement

Maël de Marcellus, un responsable parisien de l'association Utopia 56, membre de ce collectif, avait exigé "une mise à l'abri pour toutes ces personnes, ces familles et ces mineurs qui dorment à la rue". "Notre réseau d'hébergeurs solidaires ne peut plus assumer cet hébergement", avait-il expliqué à l'AFP.

"On est dos au mur"

Malgré tout, pour les militants, la situation reste urgente. Elle empirerait même. Dans un communiqué diffusé jeudi, Utopia 56 pointe un nombre de sans-abri à Paris "en hausse constante", même s'il est difficile d'obtenir des estimations précises car les gens sont "dispersés" sur le territoire. Parmi eux, figurent en tout cas "de nombreuses personnes exilées ayant traversé les frontières au péril de leur vie" et qui sont désormais confrontées à "l'insuffisance de lieux d’accueil" en France.

Les solutions, pourtant, seraient faciles à trouver : "3,1 millions de logements sont vacants, dont 400 000 en Île-de-France et 117 000 à Paris, sans compter les nombreux locaux et bureaux vacants", estiment les militants.

À (re)lire : "On fait ce que l'État ne fait pas" : la survie de 250 migrants dans un squat insalubre aux allures de camp

"Si on fait ce genre d'actions, c'est qu'on n'a plus le choix, on est dos au mur, on espère que les autorités vont prendre la mesure de la situation", s'est, quant à lui, justifié Kerill Theurillat, autre responsable d'Utopia56.

Ce dernier, contacté par InfoMigrants, précise d'ailleurs que 300 autres personnes à la rue n'ont pas pu prendre part à cette action en raison de la situation sanitaire. "Car sinon ça aurait fait trop de monde dans un lieu fermé", dit-il.

Retour à la rue

Après l'occupation de l'école désaffectée du16e arrondissement de Paris en janvier, de l'Hôtel-Dieu en février, et de la place de la République fin mars, il s'agit de la quatrième opération coup de poing du collectif Réquisitions. Au total, grâce à cette campagne pacifique, 1 060 personnes ont été sauvées de la rue. Des "personnes exilées, pour lesquelles une vraie politique d'accueil en France doit être mise en place", plaide l'organisation.

Selon elle, les trois dernières actions ont permis de mettre à l'abri 720 personnes. Mais Kerill Theurillat nuance : de nombreuses sont depuis retournées à la rue.

C'est le cas d'Armelle Olivia Sonfack, une Camerounaise de 30 ans arrivée en France il y a trois mois. Avec ses jumeaux de trois ans, cette jeune femme oscille désormais entre la rue et les hébergements chez l'habitant ou dans des églises proposés par certaines associations.

À (re)lire : Opération "réquisition" : quand les collectifs parisiens investissent des logements vides pour héberger les migrants

"Depuis lundi, je suis de nouveau dehors. Après la place de la République, j'ai été hébergée une semaine à l'hôtel, puis je suis retournée à la rue. Puis 10 jours à l'hôtel, et ainsi de suite", raconte-t-elle à l'AFP, dans les gradins du gymnase.

"Le problème risque de s'aggraver avec la fin de la trêve hivernale et la reprise des flux migratoires à l'été", a réagi, de son côté, Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge de l'accueil des réfugiés et de l'hébergement d'urgence. "Nous souhaitons mettre en œuvre des solutions pérennes avec l'État, dont c'est la responsabilité." "La lutte du pour le respect du droit à un toit pour tou.te.s, une obligation légale de l'État, rappelle lui aussi le collectif Réquisitions.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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