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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : SOS Méditerranée - Journal de bord - 05/04/2021

SOS MEDITERRANEE s’est toujours attaché à respecter le droit maritime à la lettre, et à en rendre compte de la manière la plus factuelle et précise possible, comme sur le site onboard.sosmediterranee.org où sont consignés tous les détails des sauvetages. Sa mission de témoignage consiste à faire connaître la réalité des naufrages en Méditerranée, les histoires de vie des personnes rescapées et les opérations de sauvetage.

Reporters en mer : rares témoins des naufrages et des sauvetages

Depuis la première mission de l’Aquarius, en février 2016, SOS MEDITERRANEE a toujours accueilli au moins deux journalistes sur le navire. Médias internationaux ou français, allemands, italiens, suisses… Agences de presse, télévisions, radios, presse écrite…  À bord, les journalistes doivent suivre tous les entraînements et assistent, au même titre que l’équipage, à toutes les étapes de la mission. Témoins indépendants, ils sont absolument libres des contenus qu’ils produisent. Leur présence en haute mer, là où les observateurs sont si rares, est absolument nécessaire pour donner une information  objective au public du monde entier et  faire connaître ce drame silencieux du plus grand nombre.
Dessin : Rodho, tiré du dépliant "Stop aux fake news sur le sauvetage en mer"


Lors de la plus récente mission de l’Ocean Viking par exemple, en mars 2021, le journaliste  Guilhem Delteil de RFI (Radio France Internationale) ainsi que le photo-reporter Jérémie Lusseau, membre du studio Hans Lucas (qui diffuse ses photos aux agences de presse internationales), étaient à bord. Sur cet espace confiné de 69 mètres par 15 mètres, ils ont pu suivre au plus près, tantôt sur la passerelle, tantôt à bord des canots de sauvetage, les moments cruciaux de la mission. En plus des tweets fréquents et des capsules radio diffusées quotidiennement sur les ondes de RFI, le reporter  Guilhem Delteil tenait également un journal de bord sur le site de RFI où il consignait chacune de ses observations, qu’il s’agisse des échanges radio entre les équipes à bord de l’Ocean Viking et les autorités maritimes, de la description des deux sauvetages dont il a été témoin ou encore des témoignages poignants des personnes rescapées.

Un outil pour démontrer le plus strict respect du droit : onboard.sosmediterranee.org

A l’été 2018, les entraves imposées aux ONG de sauvetage en mer se multiplient, alors que sur les réseaux sociaux et dans certains médias, des informations malveillantes sont distillées sur les navires des ONG. Pour lutter contre cette désinformation et cette criminalisation à grande échelle, les équipes  mettent en place différents outils destinés à prouver que le droit maritime est scrupuleusement respecté à bord.

Ainsi, les instructions émanant du navire et celles reçues par les autorités maritimes, ainsi que leurs non-réponses, fréquentes, sont retranscrites le plus rapidement possible dans le journal de bord en ligne « onboard-sosmediterranee » (en anglais) accessible au monde entier. De quoi démontrer qu’à la passerelle, les autorités maritimes compétentes – il faut désormais compter les garde-côtes libyens parmi elles – sont toujours informées en premier lieu de toute opération menée. 



Les différentes informations relatives à une opération y sont aussi consignées, depuis la réception de l’alerte jusqu’au débarquement des rescapé.e.s, ainsi que le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants secouru.e.s et leur nationalité. Ce site comprend enfin une base de données de références juridiques, un glossaire des termes nautiques et une carte pour suivre la position du navire en temps réel.

Une équipe de communication guidée par l’exactitude 

Pendant qu’à bord un.e photographe-vidéaste est affecté.e à la captation des moments-clés de l’opération, un.e chargé.e de communication alimente les réseaux sociaux – Twitter en tête – dès que l’information est confirmée : heure du début de l’opération, position du navire, nombre de personnes secourues, déroulement… Le recueil des témoignages des femmes, des hommes et parfois des adolescents sur leur périple migratoire, notamment leur terrible expérience vécue en Libye puis en mer, fait également partie des attributions de la personne en charge de la communication à bord.

Ces informations et témoignages sont traduits de l’anglais puis relayés dès que possible sur les réseaux sociaux de l’association  en France, en Allemagne, en Suisse et en Italie. A la fin de la rotation, un récapitulatif des opérations en ligne reprend le fil twitter, permettant de reconstituer l’ensemble des événements. D’autres outils tels que l’article bimensuel « Regards sur la Méditerranée centrale », fournissent une revue plus large du contexte en mer, basée sur des médias et des organisations de référence comme l’Organisation internationale des migrations et son projet Missing Migrants, qui recense les décès des personnes en situation de migration dans le monde et en Méditerranée.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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