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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Leslie Carretero - 05/03/2021

L'Espagne expulse chaque semaine vers leur pays d'origine 80 migrants marocains débarqués récemment aux Canaries. Les Marocains représentent plus de la moitié du total des arrivées comptabilisées l'an dernier dans l'archipel espagnol.

L'Espagne accélère le rythme des expulsions des migrants débarqués récemment aux Canaries. Les renvois, peu nombreux en 2020 - environ 3 000 - en raison de la fermeture des frontières due à la crise sanitaire, connaissent une nette augmentation ces derniers mois.

À (re)lire : Canaries : désespérés, les migrants entre grèves de la faim et automutilation

Ces expulsions concernent principalement les migrants marocains, dont les arrivées dans l'archipel espagnol ont représenté plus de la moitié de celles comptabilisées l'an dernier. D'après les chiffres du ministère de l'Intérieur, sur les 23 023 arrivées aux Canaries en 2020, 11 998 personnes étaient originaires du Maroc.

Ainsi depuis le mois de décembre, quatre vols transportant une vingtaine de Marocains sont effectués chaque semaine, selon l'agence de presse espagnole Efe. Les migrants, menottés pendant toute la durée du vol, sont escortés par des policiers espagnols jusqu'à leur arrivée à Laâyoune, au Sahara occidental, un territoire situé au sud du Maroc et revendiqué par Rabat. C'est aussi depuis les côtes de cette région que la plupart des embarcations de migrants prennent la mer en direction des îles Canaries.

À (re)lire : Reportage : les Canaries, une prison pour les migrants qui rêvent du continent européen

Avec ces expulsions hebdomadaires, Madrid s'inspire de l'accord de rapatriement signé il y a plusieurs années entre Rome et Tunis et qui prévoit 80 expulsions par semaine de migrants tunisiens vers leur pays d'origine, explique à Efe Sara Prestianni, responsable de la migration et de l'asile à l'ONG EuroMed rights. La militante dénonce par ailleurs le "manque de transparence" autour des accords conclus entre l'Espagne et le Maroc qui sont, selon elle, "verbaux et non écrits".

Ces renvois devraient se poursuivre tout au long de l'année, les migrants continuant d'arrivées en Espagne. Depuis le début de l'année, 4 226 personnes ont débarqué dans le pays - contre 4 428 à la même période l'an dernier - dont 2 341 aux Canaries, soit plus du double des 1 103 arrivées enregistrées dans l'archipel espagnol en 2020 à la même période.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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