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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Bfmtv - A.F avec AFP - 03/03/2021

Ce mercredi, le Secours Catholique et le diocèse d'Arras ont appelé ce mercredi à un "moratoire immédiat" sur les démantèlements de campements de migrants à Calais.

Le Secours Catholique et le diocèse d'Arras ont appelé ce mercredi à un "moratoire immédiat" sur les démantèlements de campements de migrants à Calais, où les exilés vivent dans des conditions "inhumaines", en réclamant l'ouverture de lieux d'accueil décents.

"On traite mieux des objets. En France, le droit des animaux de compagnie est mieux respecté que les droits des migrants", a lancé lors d'une conférence de presse l'évêque d'Arras, Mgr Leborgne. Exprimant sa "stupéfaction" à l'égard de la situation, il a dénoncé le "harcèlement inhumain" subi par les exilés.

"Il faut arrêter cette chasse à l'homme", a déclaré lors du même point presse la présidente du Secours Catholique-Caritas France Véronique Fayet, en marge d'une visite dans cette ville du Pas-de-Calais où se concentrent environ 800 exilés qui espèrent rallier l'Angleterre.

"Des conditions" de vie "indignes"

"Nous appelons à décréter un moratoire immédiat sur les expulsions des lieux de vie, et à ouvrir des lieux qui permettent l'accès aux services de base", comme les toilettes ou les douches, pour ces personnes qui vivent "dans des conditions indignes et inacceptables", a poursuivi la patronne de l'association qui gère l'unique centre d'accueil de jour à Calais.

L'Etat a mis en place, sur le littoral nord, une politique de lutte contre les "points de fixation" des migrants et multiplie les démantèlements des campements et bidonvilles. Cela s'est traduit par plus de 900 expulsions en 2020, soit 88% des expulsions au niveau national, selon l'Observatoire des expulsions de lieux de vie informels.

"Rien ne justifie que ces personnes soient ainsi maltraitées, exclues de l'accès à des besoins essentiels, humiliées dans le plus profond de leur être", a insisté Véronique Fayet.

Les conditions de vie des migrants à Calais sont régulièrement décriées par les autorités indépendantes. Mi-février, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNDCH) a dénoncé la violation de leurs "droits fondamentaux" sur le littoral et l'"extrême dénuement" des personnes y vivant.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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