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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - Agence France-Presse - 03/03/2021

La justice italienne veut traduire en justice Médecins sans Frontières (MSF) et d’autres ONG, accusées de collusion avec des trafiquants de migrants et d’avoir répandu des déchets toxiques, ont annoncé mercredi deux d’entre elles.

Dans un communiqué, MSF a déclaré avoir reçu deux notifications judiciaires des tribunaux de Trapani et Catane (Sicile, Sud).

A Trapani, le parquet a conclu son enquête sur 21 suspects, dont quatre membres de MSF et l’ONG elle-même, a précisé l’un de ses porte-parole à l’AFP.

La conclusion d’une enquête est une étape procédurale précédant normalement une demande de procès par le Parquet, à laquelle un juge doit d’abord donner son accord.

Selon plusieurs médias italiens, l’enquête de Trapani porte sur des opérations de secours aux migrants menées en 2016 et 2017 par MSF et deux autres ONG, Save the Children et Iuventa, qui se seraient coordonnées avec des trafiquants de migrants pour fixer des points de rendez-vous en mer et éteindre leur système de localisation par satellite pour dissimuler leurs mouvements.

Un porte-parole de Save the Children a déclaré à l’AFP avoir été également informé de la clôture de l’enquête à Trapani sur certains de ses employés et l’ONG elle-même. Save the Children a rejeté toutes les accusations, affirmant avoir agi « seulement et exclusivement pour sauver des vies ».

A Catane, un juge a ordonné la tenue d’un procès contre trois membres de MSF et un docker, a indiqué à l’AFP le porte-parole de MSF. Ils sont accusés d’avoir rejeté des déchets potentiellement toxiques de deux navires affrétés par l’ONG, l’Aquarius et le Vos Prudence.

MSF a rejeté les procédures en cours aussi bien à Trapani qu’à Catane, qui « s’ajoutent à la longue liste de tentatives pour criminaliser les opérations de secours en mer ».

La justice italienne enquête également sur Mediterranea Saving Humans, une ONG accusée d’avoir reçu de l’argent du géant danois du transport maritime AP Moeller-Maersk après avoir recueilli des migrants bloqués à bord d’un de ses cargos, ce que cette organisation dément.

Parallèlement, le parquet italien a aussi lancé des poursuites contre l’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (extrême droite) pour ses tentatives d’empêcher les débarquements de migrants sur le territoire italien.

L’Italie a fait face à l’arrivée de quelque 300.000 migrants par mer en 2016-2017. Ces arrivées ont ensuite fortement diminué: 11.471 en 2019 et 35.000 en 2020.

Mediapart n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche, qui fait partie du flux automatisé de l’Agence France-Presse (AFP).

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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