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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : 20 minutes - 20 Minutes avec AFP - 12/02/2021

La possibilité de juger un prévenu à distance pendant la pandémie de coronavirus avait été envisagée par le gouvernement.

Le Conseil d’Etat a suspendu ce vendredi la possibilité d’imposer la visioconférence sans l’accord des parties devant les juridictions pénales dans le contexte du coronavirus, en estimant que la mesure portait une « atteinte grave et manifeste aux droits de la défense ». En novembre, le Conseil d’Etat avait déjà suspendu la possibilité de recourir à la visioconférence pour les procès d’assises.

La plus haute juridiction administrative a de nouveau été saisie, par le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature (SAF, SM, classés à gauche), l’Association des avocats pour la défense des droits des détenus et le Conseil national des barreaux, pour que la décision s’applique également à toutes les autres juridictions pénales – les procès, mais aussi les présentations devant le procureur de la République ou le procureur général.

Une ordonnance liée à la crise sanitaire

Selon la décision, les dispositions contestées « autorisent le recours à la visioconférence, sans l’accord des parties, devant les juridictions pénales autres que criminelles, sans subordonner cette faculté à des conditions légales ni l’encadrer par aucun critère ».

L’ordonnance du gouvernement prise le 18 novembre autorisait, pendant l’état d’urgence sanitaire, le recours « à un moyen de télécommunication audiovisuelle devant l’ensemble des juridictions pénales », y compris les cours d’assises, à partir des plaidoiries et des réquisitions, mais pas pendant les débats.

Un procès historique

Le 27 novembre, le Conseil d’Etat avait suspendu la possibilité de ce recours à la visioconférence aux assises uniquement, une mesure particulièrement controversée que le gouvernement avait justifié en expliquant qu’il fallait que la justice « tourne » malgré l’épidémie de Covid-19. Des organisations professionnelles d’avocats et des syndicats de magistrats étaient vent debout contre ce texte.

Indignés, des avocats du procès des attentats de janvier 2015 avaient dénoncé une ordonnance taillée « sur-mesure » pour débloquer cette audience historique, suspendue un mois pour cause d’indisposition persistante de son principal accusé. Le 15 janvier, le Conseil constitutionnel avait censuré de précédentes dispositions similaires, décidées en mars par le gouvernement durant le premier état d’urgence sanitaire.

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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