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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Rue89Bordeaux - Walid Salem - 30/01/2021

Détenu à Toulouse, il a été expulsé ce samedi matin « bourré de calmants » après une demande d’asile refusée pour lui et sa famille. Ses soutiens entendent se battre pour sa femme et ses deux filles restées à Bordeaux.

L’espoir de le maintenir en France était toujours là pour ses soutiens, mais la décision d’obligation de quitter le territoire a été appliquée. Rolandi K., le père de famille géorgien de 31 ans qui vivait à Bordeaux, a embarqué ce matin à Roissy dans un avion pour Tbilissi.

« Une expulsion indigne de la République » pour Philippe Barre, fondateur de Darwin où un comité de soutien s’était mis en place contre cette expulsion :

« Une mobilisation citoyenne de nombreux collectifs et élus locaux de tous bords, une pétition rassemblant près de 20 000 signatures, 2 rassemblements de soutiens, 3 cabinets d’avocats mobilisés… pour quel résultat ? » s’indigne Philippe Barre.
Embarqué de force

Selon ses informations, « Rolandi a été embarqué de force par les services de police dans un avion pour Tbilissi en Géorgie, blessé et bourré de calmants pour empêcher son opposition qui aurait du interrompre le décollage… Nous venons de l’apprendre par Nini, sa fille de 11 ans, qui fait toutes les traductions depuis le début des procédures, depuis près de 3 semaines. Cette situation, en plus d’être injuste et inhumaine, est parfaitement illégale ».

La nouvelle est d’autant plus amère qu’elle est tombée ce samedi alors qu’un rassemblement de soutien se tenait devant la préfecture de la Gironde.

Rolandi est entré en France début 2019 avec sa femme Maia (30 ans), et ses deux filles Nia (2 ans et demi) et Nini (11 ans et demi). Arrivé à Bordeaux, il a demandé asile. Selon le comité de soutien, la famille « s’est intégrée très vite, suivant des cours de français et participant aux différentes activités proposées par l’école de leurs enfants ».

En mai 2019, les enfants sont inscrits dans des écoles à Cenon, Rolandi et sa femme Maia en cours de français au collège Jean-Jaurès. La demande d’asile a cependant été rejetée. Rolandi, contrôlé le 8 janvier près de Toulouse, a était conduit au centre de rétention administrative de la ville avant son expulsion.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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