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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - LeNous - 26/01/2021

MERCREDI 27 JANVIER 2021 à 14h – RASSEMBLEMENT DEVANT LE CENTRE DE RÉTENTION ADMINISTRATIF DE CORNEBARRIEU (POUR FAIRE UN PONT ENTRE BORDEAUX ET TOULOUSE*)

* Un rassemblement a lieu le même jour, à la même heure devant le centre de rétention de Bordeaux, à l’Hôtel de Police de Mériadeck.

« La pandémie a nécessité la fermeture de nombreuses frontières. Pourtant des étrangers faisant l'objet d'une décision d'éloignement sont toujours détenus dans des lieux fermés dans l'attente de leur renvoi forcé. Une situation compliquée par un affichage sécuritaire qui prend le pas sur les précautions sanitaires. » (source : Emmanuel Riondé, Courrier de l'Atlas,janvier 2021).

Les frontières étant pour la plupart fermées, la rétention prend un caractère absurde et principalement punitif. De plus, la promiscuité induit un risque sanitaire important et plusieurs cas de Covid ont été détectés dans ce centre.

Cela n'empêche pas les préfectures de continuer à traquer les étrangers sans-papiers, à leur délivrer des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) et à les placer en rétention dans l'attente de leur expulsion. L'attente angoissante et la privation de liberté peuvent ainsi durer 3 mois.

Incompréhensible décision de la part de représentants de l'État issus des grandes écoles d'administration ou de l'élite policière notamment dans la période actuelle.

C'est pourtant la décision qu'a prise Mme la préfète de l'Ariège, Madame Sylvie Feucher le 9 janvier dernier contre un papa géorgien suite à contrôle routier. Cet homme vit sans problème avec sa famille dans la région bordelaise où ses 2 petites filles sont scolarisées. L'aînée a même intégré le conservatoire de danse de Bordeaux en horaires aménagés. Les parents apprennent le français et sont bénévoles au sein du Bric Emmaüs à Darwin et à la ferme Niel.

Comme tant d'autres, ce papa n'a donc rien à faire dans le CRA de Cornebarrieu. Sa place est auprès de sa famille.

Le CRA de Cornebarrieu (31) © Cristian Bestard / FR3 Midi-Pyrénées - février 2019
Le CRA de Cornebarrieu (31) © Cristian Bestard / FR3 Midi-Pyrénées - février 2019
 

Broyer des vies, séparer des familles, expulser vers la mort parfois ... Quels sont les objectifs de cette politique qui bafoue les droits humains élémentaires?

[Nota bene : le CRA de Cornebarrieu est illégal – La Dépêche 13 novembre 2009]

Le Cercle des Voisins appelle à se rassembler devant le centre de rétention de Cornebarrieu le mercredi 27 janvier à partir de 14h00 afin d'exiger la libération de ce papa géorgien.

En attendant, vous pouvez continuer à signer la pétition http://chng.it/fVdqhNWD

Cet appel se trouve aussi sur le site du Cercle des Voisins https://www.cercledesvoisins.org/blog/

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Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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