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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - marugil - 26/01/2021

Le ministre de l’Intérieur s’est dit « scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire » après une nouvelle opération anti-migrants du groupuscule d’extrême-droite dans les Pyrénées.

Non seulement M. Darmanin est scandalisé mais il a « demandé aux services du ministère de l’intérieur de réunir les éléments qui permettraient (…) de proposer la dissolution de Génération identitaire » (voir ici).

Comment ne pas le comprendre ? Le monopole de la violence contre les réfugiés, il entend bien le conserver et ne pas se laisser doubler par de redoutables imitateurs. Force doit rester non pas à la loi, mais à ceux qui la bafouent en exécutant les ordres reçus de la place Beauvau : le préfet Lallement et ses chasses à l'homme dans les rues de Paris, le préfet du Pas-de-Calais et ses raids à Grande-Synthe pour lacérer les tentes des réfugiés et saisir les quelques affaires qui leur appartiennent, le préfet des Alpes-Maritimes et ses falsifications des actes de naissance de mineurs pour les reconduire manu militari à la frontière italienne.

En Macronie, les migrants, on les laisse se noyer en Méditerranée ou bien on envoie la police les harceler et les tabasser lorsqu'ils sont sur le sol français. Si le gouvernement continuait de tolérer que des groupuscules fassent de même, les électeurs d’extrême-droite que courtisent assidûment MM. Macron et Darmanin pourraient les soupçonner de faiblesse dans la chasse aux réfugiés. Et de cela, il ne saurait être question.

Si Génération Identitaire venait à être dissoute, tout espoir ne serait pas perdu pour ses militants. Ils pourraient s’engager dans la police et y continuer leur besogne avec la bénédiction du ministre de l’Intérieur.

 © Chaunu
© Chaunu
 

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Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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