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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le monde - Le Monde avec AFP - 22/01/2021

Le gouvernement avait décidé en mars 2020 de limiter la circulation des personnes arrivant de l’étranger au regard de la crise sanitaire qui sévissait sur son sol. Neuf associations et ressortissants étrangers concernés avaient saisi le Conseil d’Etat pour qu’il suspende cette mesure.

Le Conseil d’Etat a suspendu, jeudi 21 janvier, le gel de la délivrance de visas de regroupement familial aux conjoints et enfants d’étrangers extra-européens résidant en France, mesure qui avait été prise par le gouvernement en réponse à la crise sanitaire survenue en mars 2020.

Saisi par plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’homme et la Cimade, le Conseil d’Etat a estimé, à la faveur d’un communiqué accompagnant la décision ainsi rendue, qu’une telle mesure portait « une atteinte disproportionnée au droit à la vie familiale normale et à l’intérêt supérieur de l’enfant ».

C’est pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 que le gouvernement avait souhaité limiter la circulation sur le territoire national de quiconque arrivait de l’étranger. Depuis lors, tout parent (proche ou éloigné) d’un ressortissant étranger résidant en France se voit refuser l’entrée sur le territoire national – à de rares exceptions près. A l’opposé, les conjoints et enfants de citoyens français ou européens demeurant dans l’Hexagone ne sont, eux, pas concernés par une telle interdiction.

A la mi-décembre, un groupe de neuf requérants (aussi bien des associations que des syndicats et autres ressortissants étrangers concernés) avait ainsi saisi le Conseil d’Etat, demandant que soit suspendue – sinon annulée – pareille mesure.

Lire aussi Crise sanitaire : des centaines de familles privées de regroupement familial
Soixante personnes par jour

Dans la décision qu’il a rendue, le juge des référés a cru bon de rappeler que, en temps normal, le nombre de bénéficiaires du regroupement familial n’excédait pas 60 personnes par jour, avant de déclarer que « l’administration n’apport[ait] pas d’élément montrant qu’un tel flux pou[v]ait contribuer de manière significative à une augmentation du risque de propagation du Covid-19 ».

Le juge des référés a par ailleurs suggéré que des mesures de dépistage et d’isolement « p[ouvai]ent être appliquées aux intéressés », ainsi qu’elles le sont pour ceux qui sont autorisés à entrer sur le territoire français.

Le Conseil d’Etat a enfin argué « que la mesure attaquée port[ait] une atteinte grave au droit à la vie familiale normale de l’ensemble des intéressés et à l’intérêt supérieur des enfants en cause », avant d’en conclure qu’il existait « un doute sérieux » quant à sa légalité, ce « qui justifie qu’elle soit suspendue ».

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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