Source : Sud Ouest - 19/01/2021
Le mouvement d’extrême droite Génération identitaire mène depuis ce mardi matin une opération contre “le risque terroriste et migratoire” baptisée "Mission Pyrénées", au col du Portillon en Haute-Garonne.
Une trentaine de militants de Génération Identitaire et trois pick-up floqués du logo « Defend Europe » (« défendre l’Europe ») patrouillent ce mardi aux alentours du col du Portillon près de Bagnères-de-Luchon en Haute-Garonne. "Nous menons une nouvelle opération de sécurisation de la frontière, cette fois dans les Pyrénées. Elle est en cours" confirme Anaïs Lignier, secrétaire nationale de l’organisation d’extrême droite
Cette opération vient en soutien aux forces de l’ordre et rappelle que nous exigeons la fermeture totale de la frontière ainsi que le précise à l’hebdomadaire Marianne, Thaïs d’Escufon, porte-parole de l’organisation d’extrême droite, elle-même sur place.
🇫🇷 Nos équipes « Defend Europe » se sont déployées sur l’ensemble de la zone frontalière avec l’Espagne.
— Lucie de Vergt (@LVergt) January 19, 2021
En cas de violation de nos frontières, nous contacterons aussitôt les forces de l’ordre en vue de l’expulsion des clandestins !#GenerationIdentitaire #DefendEurope pic.twitter.com/eSrcdG3GD5
Opération anti-migrants
Génération Identitaire invoque "le risque terroriste" avancé par la préfecture de Haute-Garonne qui a fermé le col à la circulation depuis le 5 janvier dernier. La route est bloquée à 500 mètres de la frontière.

Les gros 4×4 japonais et les doudounes bleues faisaient déjà partie de la panoplie du mouvement lors d’une précédente opération "Defend Europe" dans les Alpes, en avril 2018. Ce précédent coup d’éclat avait valu à trois cadres de l’organisation d’extrême droite une condamnation en 2019 pour avoir construit une frontière symbolique contre les migrants au col de l’Echelle, dans les Alpes. Ils avaient été relaxés en appel fin 2020.
Opération condamnée par la Licra
Cette nouvelle opération baptisée "Mission Pyrénées" est déjà condamnée par la Licra notamment, qui demande encore une fois la dissolution de ce groupuscule. "Génération identité se comporte en "garde-frontière". Leur dissolution est impérative et urgente. L’ordre républicain doit être assuré par la force publique, pas par des milices d’extrême droite."
Le président de l’Observatoire national de l’extrême droite dénonce l’amalgame fait entre "menace islamiste et migrants".