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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Républicain Lorrain - Marie-Odile Chéry - 16/01/2021

Dix-huit mois après la création de Poulard, sa boulangerie de la rue Pierre-Perrat, à Metz, Seydou Diallo en ouvre une seconde rue du Grand-Cerf. En parallèle, le jeune artisan, en lice pour le titre de La Meilleure boulangerie de France, passera bientôt sur M6. Les succès s’enchaînent sur le chemin de la réussite.

Acte I. Octobre 2019

Fier et à la fois inquiet, à dix jours du grand saut, Seydou Diallo pose devant sa future boulangerie bio de la rue Pierre-Perrat. Dix ans après avoir quitté son Sénégal natal, l’aventure commence pour le brillant étudiant. Formé à l’école nationale de meunerie et des industries céréalières de Surgères, le jeune homme de 33 ans se lance dans l’aventure avec une seule vendeuse. Sans qu’il ne s’y attende, le succès de la boulangerie baptisée Poulard est immédiat et « à force de travail et de sacrifices », l’artisan se taille une solide réputation auprès d’une clientèle « exigeante et nostalgique des farines anciennes et des levains naturels ».

Les caméras de M6 étaient chez Poulard en septembre.
Ce laboratoire va d’ailleurs bientôt faire l’objet de grands travaux pour optimiser les conditions de travail. Encore une étape dans la jeune carrière de Seydou Diallo. Photo RL /Maury GOLINI
 Acte II. Septembre 2020

Six mois après le coup de fil surprise de la production de l’émission concours La Meilleure boulangerie de France, les caméras de M6 débarquent dans la boutique. Sous les yeux du jury formé par le chef cuisinier Norbert Tarayre et le MOF (Meilleur ouvrier de France) boulanger Bruno Cormerais, Seydou Diallo oublie la pression pour concocter une de ses spécialités. Les images sont dans la boîte. Premier épisode programmé le 18 janvier. Mais pour les supporters de Seydou Diallo, il s’agira de patienter. « La diffusion est prévue sur onze semaines. Je ne sais pas encore quand viendra mon tour, mais ce ne devrait pas être avant mi-février » Quant à savoir s’il passera l’étape régionale, il garde le secret. Tous les espoirs sont permis.

 Acte III. Octobre 2020

Pour sa première participation, le boulanger-viennoisier remporte le prix de la meilleure baguette tradition et du meilleur croissant de Moselle.

Après la rue Pierre-Perrat, la boulangerie-viennoiserie Poulard by Seydou double la mise rue du Grand-Cerf.
L’ouverture est prévue le 3 février.   Photo RL
Acte IV. Février 2021

Le 3 précisément, « si tout se passe bien », Seydou Diallo ouvrira sa seconde boulangerie rue du Grand-Cerf, dans l’ancienne boutique Nookies. Un souhait exaucé, car il rêvait de s’installer en cœur de ville. Un pari cependant au regard des deux boulangers historiques de la rue. « Je ne viens pas pour les concurrencer, mais pour être complémentaire », insiste le trentenaire qui a investi 200 000 € dans ce qui ne sera pas un dépôt de pain. « Nous fabriquerons sur place une gamme réduite de baguettes et une grande variété de pains spéciaux »

Épilogue. 2021 et après…

Ils s’appellent Benjamin, Maxime, Olivier, Fred, Samy, Gaëtan, Aymeric, Mauryne, ou encore Soukaina. Ils, se sont aujourd’hui les salariés de Seydou Diallo, qui embauche à tour de bras. À l’équipe se sont greffés deux apprentis, Maxime et Ahmad. « J’ai envie de transmettre », confirme l’artisan. Derrière son slogan, « tout le monde mérite du bon pain », le trentenaire construit sa réussite pierre par pierre. Et si les appels du pied pour qu’il étende sa marque sous forme de franchises peuvent être alléchants, lui préfère se concentrer sur ses deux magasins messins. Tout du moins pour l’instant…

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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