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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Actu Normandie - Arnaud Héroult - 15/01/2021

Apprenti électricien à Caen et Courseulles, Amadou était menacé d’expulsion. La préfecture du Calvados va lui octroyer un titre de séjour.

Ivoirien de 19 ans habitant à Caen (Calvados), Amadou était menacé d’expulsion depuis la fin du mois du novembre 2020. Le jeune homme avait reçu une obligation de quitter le territoire français. Un mois plus tard, c’est sa demande de titre de séjour qui lui était refusée. Mais après une forte mobilisation, comme dans un cas similaire observé à Besançon (Doubs), Amadou va être régularisé.

À lire aussi « Rendez-nous Amadou » : menacé d’expulsion à Caen, un jeune Ivoirien est soutenu par ses collègues

Depuis son arrivée (illégale) en France il y a quatre ans, Amadou avait tout fait pour s’intégrer. Il y a deux ans, il avait ainsi commencé une formation pour devenir électricien. Après avoir obtenu son CAP, il est en passe de décrocher un Bac professionnel.

Plus de 39 000 personnes ont signé la pétition

Il suit ainsi une formation en alternance, entre le Bâtiment CFA à Caen et l’entreprise Langelec à Courseulles-sur-Mer. C’est le co-gérant de cette société d’électricité, Kevin Lejard, avec le soutien de la quinzaine de salariés qui a fait bouger les choses. Sa pétition sur change.org a ainsi recueilli plus de 39 000 signatures en cinq jours.

L’expulsion suspendue par la justice

Sur le plan juridique, une première bonne nouvelle est arrivée jeudi 14 janvier 2021. Suite à un référé, le juge du tribunal administratif de Caen a suspendu l’obligation de quitter le territoire français. Quelques heures plus tard, la préfecture du Calvados annonçait qu’elle allait délivrer un titre de séjour au jeune apprenti.

« Il va pouvoir reprendre le travail »

« Amadou était très touché, il n’a presque pas dormi de la nuit », révèle un de ses soutiens. « Il est hyper content, il va pouvoir reprendre le travail dans l’entreprise Langelec qui est sa deuxième famille. »
Actuellement hébergé dans un foyer à Caen avec l’aide du conseil départemental du Calvados (jusqu’en mai), Amadou va aussi désormais pouvoir « engager sereinement » des démarches pour trouver un logement.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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