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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Charlotte Boitiaux - 24/12/2020

Depuis plusieurs mois, l'ONG Médecins sans frontières alerte sur la situation sanitaire sur l’île grecque de Samos où vivent des milliers de migrants entassés dans des campements insalubres. Une campagne de vaccination anti-tétanos a été lancée pour protéger les hommes, les femmes et les enfants exposés, entre autres, aux morsures de rats et de serpents.

Depuis des mois, Médecins sans frontières (MSF) alerte sur le fait que le camp de migrants de Vathy sur l’île de Samos, en Grèce, "n'est pas un endroit sûr". Environ 3 500 migrants - syriens, afghans, congolais ou encore irakiens - y vivent "dans des conditions absolument misérables" à flanc de colline, dans des cabanes en bois ou des abris faits de bâches et de couvertures, rappelle Dora Vangi, chargée de la communication pour MSF en Grèce. L'accès à l'eau et à la nourriture y est limité. Et les incendies de ces derniers mois n’ont rien arrangé.

À (re)lire : "Reportage : dans la "jungle" de Samos, une vie d'ennui et de désespoir au milieu des déchets"

Face à la dégradation de la situation, une campagne de vaccination contre le tétanos a été lancée par MSF. Le but : protéger la population de ces campements "qui n’ont d’autre choix que de vivre dans la saleté et les ordures" contre cette maladie qui peut se contracter à des travers des plaies infectées ou encore des morsures d’animaux.

 

Les déchets dans le camp de Samos, en décembre 2019. Crédit : InfoMigrants
Les déchets dans le camp de Samos, en décembre 2019. Crédit : InfoMigrants
"Les morsures, ce n'est pas nouveau"

Et à Samos, les blessures par morsures ne sont pas rares. "Selon nos équipes médicales, des rats, des scorpions et des serpents mordent des enfants et des adultes", explique Dora Vangi de MSF. "Ce n’est pas nouveau, nous alertons sur ce problème depuis longtemps".

À (re)lire : Franck, Congolais à Samos : "Ma fille me demande pourquoi on est obligé de vivre sous une tente"

Pour l’heure, l'ONG a annoncé avoir déjà vacciné environ 2 200 hommes, femmes et enfants de plus de six ans depuis le début du mois de décembre. 

Les autorités grecques prévoient le déplacement de tous les demandeurs d'asile des îles grecques vers le continent et dans un nouveau camp fermé sur Samos, d'une capacité de 1 200 personnes, d'ici le début d'année 2021.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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