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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : france bleu - Jacques Pons - 12/12/2020

Coup de tonnerre ce samedi, l'association Diakité annonce qu'elle quitte le centre d'accueil des migrants de Bayonne. Diakité n'accepte pas qu'un projet de création d'une antenne de Médecins du Monde ait été refusé par la communauté d’agglomération Pays Basque, principal financeur de Pausa.

"Nous avons le cœur gros" concède la présidente de Diakité Lucie Bortayrou. "C'est un véritable crève-cœur pour tous de quitter le centre Pausa". La nouvelle couvait depuis plusieurs jours mais cette fois l'annonce est officiellement dite devant le centre d'accueil des migrants de Bayonne. Depuis son ouverture, Pausa a vu passer près de 16 000 migrants dans les murs ternes de cet ancien dépôt de l'armée de terre sur le quai de Lesseps à Bayonne rive droite.

"Un crève-cœur de quitter Pausa" — Lucie Bortayrou

Diakité et sa soixantaine de bénévoles ont permis au centre de fonctionner durant plus de deux ans avec l'aide financière de la communauté d’agglomération Pays Basque. Mais plusieurs projets défendus par Diakité ont été refusé par l'Agglo. Lucie Bortayrou parle même de "mépris". Elle vise particulièrement le président de la communauté Jean-René Etchagaray :

 
 

La présidente de Diakité s'appuie notamment sur ce projet d'antenne Médecins du Monde déposé en juin dernier. Il faudra attendre le mois d'octobre, cinq mois plus tard, pour obtenir une première réunion de travail sur le sujet et en fait le refus net de l’Agglomération. "Ce énième refus est la goutte d'eau qui fait déborder le vase déjà trop plein" déplore Lucie Bortayrou.

Les bénévoles de Diakité rassemblés samedi devant le centre Pausa

Les bénévoles de Diakité rassemblés samedi devant le centre Pausa © Radio France - Jacques Pons

"Nous continuerons notre engagement sous d'autres formes" — docteur Déaux

Dans un communiqué, la délégation aquitaine de Médecins du Monde prend acte du retrait du pôle santé de Diakité qui intervenait au sein du centre de transit Pausa de Bayonne. "Ce pôle santé offrait depuis fin 2018 des consultations médicales de premier recours, des consultations infirmiers et psychologiques". Les statistiques des onze premiers mois de 2020 sont éloquentes : 1737 consultations ont été mené dans le centre Pausa, soit une moyenne mensuelle de 150. Par ailleurs, 196 transports entre le centre de l’hôpital ont été organisé.

 

 

Depuis samedi, le centre Pausa n'a presque plus de personnel à part un employé de la communauté d'Agglo. Tous les benevoles de Diakité (une soixantaine de personnes) sont partis. Désormais, l'association Diakité attend le déconfinement afin d'organiser une AG et définir de nouvelles missions pour aider les migrants.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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