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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Anafé - communiqué de presse - 8/12/2020

Communiqué de presse Anafé/ODSE

Paris, le 8 décembre 2020

Fuyant son pays, Honorine (prénom d’emprunt), âgée de 42 ans, est enfermée dans la zone d’attente de l’aéroport Roissy-CDG depuis le 28 novembre 2020. Dès le lendemain de son arrivée en provenance d’Egypte, Honorine a fait part de son état de santé au médecin présent dans la zone d’attente. A ce jour, rien n’a été mis en œuvre pour que Honorine puisse avoir accès à un traitement antirétroviral, malgré ses demandes réitérées.

Du fait de sa situation, l’Anafé a saisi vendredi 4 décembre 2020 le ministère de l’intérieur et la direction de la police aux frontières (DCPAF) d’une demande d’admission sur le territoire à titre humanitaire du fait de son état de santé. La DCPAF et le ministère de l’intérieur ont refusé de faire droit à cette demande le 7 décembre 2020 au motif que le médecin de la zone d’attente « n’émettait aucune contre-indication quant à son maintien en ZA et n’effectuait aucun commentaire ».

Sans traitement depuis plus de 10 jours, l’état de santé d’Honorine se dégrade en zone d’attente (grosse fatigue, maux de tête…). Dans un contexte de pandémie, elle constitue non seulement une personne extrêmement vulnérable du fait de son infection au VIH, mais encore plus à l’heure d’être privée de traitement. Le gouvernement français catégorise lui-même les personnes présentant des infections au VIH non contrôlées comme étant parmi les personnes les plus vulnérables, c’est à dire, présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus de la Covid-19. Honorine se trouve actuellement confinée avec une quarantaine de personnes dans la zone d’attente de Roissy – où des cas positifs à la Covid-19 ont déjà été recensés –, sans réelles mesures sanitaire protectrices (impossibilité d’aérer les espaces, masques insuffisants, gel hydroalcoolique et savon disponibles seulement sur demande).

Nous demandons la libération immédiate d’Honorine et sa prise en charge médicale d’urgence.

La politique migratoire française met une fois encore une vie en danger. Cette politique prône l’enfermement et le refoulement, au détriment du respect de la dignité et des droits des personnes, y compris gravement malades, et ce, même en temps de pandémie. La politique migratoire mortifère de la France doit cesser.

Organisations membres de l’ODSE (Observatoire du droit à la santé des étrangers-ères) : Act Up-Paris, Act Up-Sud Ouest, AFVS Association des familles victimes du saturnisme, AIDES, Alliance pour une gestion solidaire, Arcat, CATRED, Centre Primo Levi, COMEDE, CoMeGAS, Créteil Solidarité, Dom’Asile, Droits d’urgence, FASTI, FTCR, Gaïa Paris, Gisti, La case de santé, La Cimade, Le planning familial, Ligue des droits de l’Homme, Migrations santé Alsace, MRAP, Médecins du Monde, Médecins sans frontières, Réseau Louis Guilloux, Sida Info Service, Solidarité Sida, SOS Hépatites.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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