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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - rfi - 7/12/2020

Au Burkina Faso, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Union européenne et le gouvernement viennent de lancer la construction d’un centre d’accueil pour les migrants en transit ou de retour. Le pays se trouve confronté à des difficultés pour la prise en charge des migrants.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Composé de logements, d’une infirmerie et d’un local administratif pour sa première phase, ce centre va accueillir les migrants obligés de suspendre leur aventure pour diverses raisons contre leur volonté. Ils pourront y être assistés pour l’accomplissement des formalités nécessaires pour rejoindre leur pays d’origine ou amorcer leur réinsertion sociale pour les nationaux. « Le retour est souvent douloureux et ceux qui sont Burkinabè pourront éventuellement être déployés à l'intérieur du pays, ceux qui sont en transit pourront rejoindre leur propre pays », explique Siméon Sawadogo, ministre de l’Administration du territoire.

Depuis septembre 2017, l’Organisation internationale pour les migrations a apporté une assistance à plus de 850 migrants vulnérables étrangers en transit et 2800 Burkinabè de retour à travers l’Initiative Conjointe Union européenne - OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

« Ils ont besoin de soutien psycho-social pour nombre d'entre eux qui reviennent de la Méditerranée ou de pays dans lesquels ils ont pu être victime de violation de leurs droits les plus fondamentaux. Il est par ailleurs nécessaire qu'ils puissent recevoir dès leur arrivée toutes les informations concernant les possibilités de réintégration », a déclaré Aissatou Guisse Kaspar, cheffe de mission de l’OIM au Burkina Faso.

D’un coût d’environ 1,41 milliard de francs CFA, ce centre abritera plusieurs ateliers de formation pour la réinsertion professionnelle des migrants de retour.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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