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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Huffpost - AFP - 2/12/2020

Le jeune homme de 22 ans accuse les policiers de coups de matraque et de coups de pieds.

POLICE - Un demandeur d’asile afghan a déposé plainte auprès de la “police des polices” pour des coups qu’il dit avoir reçus de la part de policiers, en marge du démantèlement le 17 novembre d’un camp de migrants à Saint-Denis, a-t-on appris ce mercredi 2 décembre.

Les faits se sont déroulés après l’évacuation, lorsque des centaines d’exilés qui n’ont pas pu bénéficier de l’opération de mise à l’abri ont été repoussés vers Paris par les forces de l’ordre, explique à l’AFP le jeune homme de 22 ans qui souhaite se faire appeler Aziz.

“Les policiers ont jeté du gaz lacrymogène (...). J’ai eu mal aux yeux et j’avais du mal à voir où j’allais. J’ai reçu un coup de pied au dos par un premier policier (...) et j’ai reçu deux coups de matraque sur le flanc gauche et sur le poignet gauche par un second policier”, a-t-il déclaré à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) lundi, dans une plainte pour “violences volontaires” dont l’AFP a obtenu copie.

“Que reprochez-vous précisément aux policiers?”, demande le brigadier qui prend la plainte. “La violence alors que je n’ai rien fait”, répond Aziz.

Les violences présumées se sont déroulées alors que de nombreux migrants étaient “pris en étau entre la police et les jets de gaz lacrymogène après avoir été nassés pendant 12 heures”, affirme Alix Geoffroy, responsable de programme au Cèdre (Centre d’entraide pour demandeurs d’asile et réfugiés) pour le Secours catholique, présente avec Aziz au moment des faits et qui l’a accompagné dans sa procédure devant l’IGPN. Cet acte de “violence gratuite” a duré “environ une minute”, ajoute-t-elle.

Dans une vidéo versée au dossier, tournée juste après les faits dénoncés et consultée par l’AFP, on voit Aziz repoussé par des policiers et s’accroupir, au bord des larmes, en se tenant le poignet gauche, tandis qu’une personne lui dit: “Viens, sinon ils vont te frapper à nouveau”.

“Je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça. Je veux juste obtenir justice mais je ne pense pas que le gouvernement va punir sa police”, soupire-t-il mercredi, casquette militaire et main gauche dans une attelle, à la sortie de l’unité médico-judiciaire où il avait rendez-vous pour faire constater ses blessures.

“J’espère que cette plainte ne va pas poser problème pour (l’obtention de) mon statut de réfugié”, s’inquiète celui qui vient de trouver un hébergement après plusieurs nuits d’errance.

À voir également sur Le HuffPost: L’évacuation place de la République montre que la police a franchi “un palier”

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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