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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le monde - Le Monde avec AFP et Reuters - 25/11/2020

« Oui, je renouvelle ma confiance au préfet de police », a assumé le ministre de l’Intérieur, après l’évacuation violente d’un campement de migrants place de la République.

Au surlendemain de l’évacuation brutale d’un campement de migrants et d’exilés place de la République, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a renouvelé mercredi matin, sur France 2, sa confiance au préfet de police de Paris, Didier Lallement. L’opération de police avait donné lieu à des violences de la part de membres des forces de l’ordre, dont les images ont été partagées massivement sur les réseaux sociaux.

« Oui, je renouvelle ma confiance au préfet de police », a déclaré M. Darmanin. Didier Lallement, a-t-il poursuivi, « a commandé l’évacuation de cette arrivée massive de tentes sur la place de la République. Cette évacuation était totalement légitime », a insisté le ministre, mais elle « ne s’est pas bien déroulée parce qu’il y a eu des gestes inappropriés que je trouve inacceptables ».

Depuis mardi, les appels à la démission du préfet de police de Paris s’étaient multipliés, ainsi que les rumeurs sur une éviction après la publication d’un article dans Le Point. Hypothèse déjà évoquée dans Le Canard enchaînée en juillet.

Rapport de l’IGPN et deux enquêtes

Après avoir reçu « un rapport circonstancié » du préfet Lallement sur l’opération, M. Darmanin a demandé mardi à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », de lui remettre « sous quarante-huit heures » les conclusions de son enquête sur les violences constatées. « Si cela est vérifié, je prendrai des sanctions », a dit Gérald Darmanin.

Le parquet de Paris a ouvert mardi deux enquêtes sur ces violences : l’une relative à un croche-pied fait par un policier à un migrant, l’autre sur des coups portés par un policier sur Rémy Buisine, journaliste du média en ligne Brut.

« Mais je ne vais pas condamner ni l’intégralité des policiers et des gendarmes qui sont intervenus sur cette place, ni le préfet de police pour les faits de quelques-uns », a-t-il ajouté, estimant qu’on ne pouvait « pas tirer de quelques gestes inacceptables des conclusions sur le travail qu’a fait l’ensemble de la police y compris ce soir-là. Ceux qui déconnent sont sanctionnés mais je me refuse de sanctionner l’intégralité des policiers de France. »

Ex-préfet de la Gironde, Didier Lallement, qui dirige la Préfecture de police de Paris depuis mars 2019, fait l’objet de critiques régulières pour ces méthodes de maintien de l’ordre.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Evacuation des migrants place de la République : « une réponse uniquement répressive alors que l’enjeu est avant tout sanitaire »

Le Monde avec AFP et Reuters

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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