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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Parisien - Le Parisien - 24/11/2020

La jeune femme est venue vivre en France à la mort de son mari savoyard et travaille dans un Ehpad. Le préfet n’a pas renouvelé son titre de séjour, arguant qu’elle n’a pas de famille sur le territoire français...

En pleine crise sanitaire, le tribunal administratif de Grenoble (Isère) a rejeté le recours déposé par une aide-soignante béninoise visée par obligation de quitter le territoire. Le préfet n'avait pas renouvelé le titre de séjour de Lydia Veyrat, 39 ans, domiciliée à Montmélian (Savoie) et employée dans un Ehpad de Pontcharra (Isère). Une décision préfectorale que la justice estime motivée, selon France Bleu, qui révèle cette affaire.

Mariée à un Savoyard avec qui elle a vécu vingt ans dans son pays d'origine, elle était venue s'installer en France en mai 2019 à la mort de son mari. Depuis, elle travaille dans l'Ehpad qui l'a recruté en CDI auprès de pensionnaires atteints de la Covid-19 À ce titre, elle avait reçu la prime de 1.000 euros destinée aux personnels soignants lors de la première vague de la pandémie. Son visa long séjour ayant expiré, l'obligation de quitter le territoire lui avait été notifiée en septembre dernier.

« Elle n'a pas de famille en France »

Dans son jugement rendu le 23 octobre, le tribunal administratif estime qu'elle « n'a pas de famille en France et n'établit pas avoir en France des liens privés anciens, intenses et stables alors qu'elle n'est pas dépourvue de tous liens familiaux dans son pays d'origine où réside notamment son fils issu d'une précédente union », indique encore France Bleu.

En pleine crise sanitaire, le tribunal administratif de Grenoble (Isère) a rejeté le recours déposé par une aide-soignante béninoise visée par obligation de quitter le territoire. Le préfet n'avait pas renouvelé le titre de séjour de Lydia Veyrat, 39 ans, domiciliée à Montmélian (Savoie) et employée dans un Ehpad de Pontcharra (Isère). Une décision préfectorale que la justice estime motivée, selon France Bleu, qui révèle cette affaire.

Mariée à un Savoyard avec qui elle a vécu vingt ans dans son pays d'origine, elle était venue s'installer en France en mai 2019 à la mort de son mari. Depuis, elle travaille dans l'Ehpad qui l'a recruté en CDI auprès de pensionnaires atteints de la Covid-19 À ce titre, elle avait reçu la prime de 1.000 euros destinée aux personnels soignants lors de la première vague de la pandémie. Son visa long séjour ayant expiré, l'obligation de quitter le territoire lui avait été notifiée en septembre dernier.

« Elle n'a pas de famille en France »

Dans son jugement rendu le 23 octobre, le tribunal administratif estime qu'elle « n'a pas de famille en France et n'établit pas avoir en France des liens privés anciens, intenses et stables alors qu'elle n'est pas dépourvue de tous liens familiaux dans son pays d'origine où réside notamment son fils issu d'une précédente union », indique encore France Bleu.

« Je suis dans un service avec des malades Covid, je risque ma vie, je me donne à fond, je ne compte pas les heures, et mon parcours n'est absolument pas pris en compte. Où sont passées les valeurs de la France ? Mes collègues sont dans le même sentiment de révolte », déclare Lydia Veyrat à France Bleu Pays de Savoie.

Son avocat, Me Didier Besson, qualifie la décision de « scandaleuse » et annonce qu'il va déposer un nouveau recours devant la cour administrative d'appel de Lyon.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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