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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Utopia56 - 25/11/2020

Nous ne reviendrons pas ici sur le comportement scandaleux des policiers ce soir-là, conséquences directes des ordres criminels donnés par la préfecture. Tout a été dit à ce sujet et les indignations sont nombreuses, à raison. Cependant nous avons le sentiment que le débat s’éloigne du sujet principal, les conséquences pour les personnes qui étaient présentes sur ce campement. 

Deux jours après le démantèlement extrêmement violent de celui-ci, des centaines de personnes exilées survivent encore dans la rue dans des conditions indignes. 

Nous avons entendu les indignations des différents responsables politiques depuis lundi. Cependant l’indignation n’est pas suffisante quand elle n’est pas assortie d’action, surtout de la part de celles et ceux qui en ont le pouvoir. 

Nous avons bien entendu l’annonce hier de la création de 240 places d’hébergement par Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement et Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la citoyenneté. 

Ce nombre de places n’est absolument pas suffisant. Plus de 400 personnes exilées étaient présentes lundi soir place de la République, et un nombre encore plus important de personnes laissées pour compte mardi dernier lors du démantèlement du campement de Saint Denis. 

C’est donc 1000 places d’hébergement qui sont nécessaires sans délai. 

Si ce n’est pas le cas, nous serons à nouveau présent.e.s dès samedi soir dans un lieu symbolique de Paris avec ceux que les pouvoirs publics abandonnent à la rue. 

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Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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