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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 5/11/2020

L’agence européenne de contrôle des frontières va entamer une nouvelle mission dans l’archipel espagnol des Canaries pour y aider les policiers locaux à identifier et enregistrer les personnes migrantes arrivées en grand nombre ces derniers mois.

Face à l’explosion du nombre d’arrivées de personnes migrantes que connaît depuis plusieurs mois l’archipel espagnol des Canaries, des agents de Frontex vont être envoyés sur place pour aider la police locale à "identifier et enregistrer les migrants", a indiqué mercredi 4 novembre l’agence de contrôle européenne des frontières sur Twitter.

 

Il ne s’agira pas de la première mission de l’agence aux Canaries, rappelle le site d’information local Canarias ahoras. Frontex avait été envoyé en renfort déjà en 2006 alors que cette région d’Espagne située au sud-ouest du Maroc, dans l’océan Atlantique, connaissait une vague d’arrivées.

Baptisée Hera, cette opération avait pris la forme d’un déploiement de ressources maritimes et aériennes destinées à surveiller les côtes africaines. Des systèmes satellitaires avaient aussi été utilisés pour surveiller l’immensité de l’Atlantique.

>> À (re)lire : Augmentation des arrivées aux Canaries : "Sécuriser les côtes ne résout pas le problème, les passeurs s'adaptent"

"Cet équipement n'avait pas été fourni par Frontex, mais par les pays membres de l'Union européenne. L'agence leur avait ensuite remboursé les frais de déploiement, tant pour les gardes-frontières que pour le transport, le carburant et la maintenance de l'équipement”, précise Canarias ahoras.

L’opération impliquant sept pays européens avait coûté 3,5 millions d’euros, dont 2,8 millions avaient été financés par Frontex.

Pour venir en aide à l’Espagne, la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson doit également se rendre vendredi aux Canaries avec le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, “pour aborder la gestion de la crise migratoire avec les autorités locales”.

 

La dangereuse route migratoire des Canaries connaît depuis plusieurs mois un regain de fréquentation. Plus de 11 000 personnes arrivées par voie maritime sur 411 bateaux ont été enregistrées depuis le début de l’année 2020. Parmi elles, 5 328 ont débarqué dans l'archipel durant le seul mois d’octobre. 

Par ailleurs, depuis janvier, 414 personnes ont perdu la vie en tentant la traversée vers les Canaries, selon les chiffres de l'Organisation internationale des migrations (OIM), contre 210 pour toute l'année 2019.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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