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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le monde - Le Monde avec AFP - 27/10/2020

Ce nouveau bilan porte à sept le nombre de morts dans ces eaux pour 2020. L’embarcation, apparemment un bateau de pêche-promenade, faisait route vers les côtes anglaises.

Nouveau drame dans la Manche : quatre personnes sont mortes noyées, mardi 27 octobre, dans le naufrage d’un bateau convoyant une vingtaine de migrants en route vers les côtes anglaises, a fait savoir la préfecture du Nord en fin d’après-midi. Ce bilan, encore provisoire, porte à sept le nombre de morts dans ces eaux pour 2020, mais ce nombre pourrait s’alourdir.

Parmi les victimes figurent une femme et deux enfants, de 5 et 8 ans, qui s’ajoutent à un homme noyé découvert dans la matinée. La préfecture avait indiqué plus tôt que parmi les 17 personnes rescapées dans la matinée, trois étaient en arrêt cardio-respiratoire, dont les deux enfants depuis décédés.

Quinze autres naufragés, de nationalité iranienne, selon les premiers éléments ont été pris en charge par les centres hospitaliers de Calais et Dunkerque dont un homme en urgence absolue mais dont le pronostic vital n’est plus engagé, a ajouté la préfecture. Les recherches ont été arrêtées à la tombée de la nuit, sans avoir permis de retrouver d’autres éventuels naufragés, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

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Une enquête est menée par le procureur de la République de Dunkerque afin d’identifier les causes de ce naufrage. L’enquête, confiée à la police des frontières, a été ouverte pour des qualificatifs d’homicide et blessures involontaires, a précisé le parquet.

Embarcation de vingt personnes

L’embarcation, apparemment un bateau de pêche-promenade, avait été signalée en train de se retourner et de couler vers 9 h 30, par gros temps, par un plaisancier anglais, déclenchant une vaste opération de recherches qui se poursuivait en début d’après-midi avec six embarcations et trois moyens aériens mobilisés.

A la mi-journée, le sous-préfet, Hervé Tourmente, avait rapporté que le nombre exact des passagers restait à préciser, « de 19 à 20 », précisant que les conditions météo pour cette traversée « n’étaient pas favorables du tout ».

La ministre britannique de l’intérieur, Priti Patel, a fait part de sa tristesse pour ce drame, qui met en « évidence les dangers » des traversées migratoires de la Manche. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher des criminels sans scrupules d’exploiter des personnes vulnérables », a-t-elle ajouté.

Les traversées se multiplient

La trentaine de kilomètres qui séparent la Côte d’Opale française des falaises calcaires de Douvres, visibles par temps clair sur la côte britannique, sont réputés comme l’une des voies maritimes les plus fréquentées et dangereuses au monde.

Pourtant, depuis 2018, les tentatives de traversée se multiplient. Entre le 1er janvier et le 31 août, 6 200 migrants – selon la préfecture maritime française de la Manche et de la mer du Nord – ont tenté leur chance, sur un bateau pneumatique pour les plus aisés, un paddle, un kayak ou une simple bouée pour les autres.

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En 2019, 2 358 personnes tentant la traversée ont été secourues puis ramenées sur les côtes françaises ou britanniques, contre 586 en 2018. La première à périr dans ces eaux a vraisemblablement été Mitra M., Iranienne de 31 ans, titulaire d’un master de psychologie, qui avait embarqué le 9 août 2019 sur un bateau pneumatique aux côtés de 19 migrants irakiens et iraniens, dont sept mineurs.

Au cours de l’été 2019, un Irakien a également été retrouvé mort au large de Zeebruges (Belgique) après avoir tenté une traversée à la nage tandis que deux autres hommes, des Irakiens eux aussi, ont été retrouvés sans vie sur une plage au Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais).

Dans l’attente d’un passage, les candidats continuent d’affluer à Calais et Grande-Synthe, où ils s’installent dans des campements de fortune, régulièrement évacués par les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais pour une « mise à l’abri ». Fin septembre, les forces de l’ordre ont démantelé un immense campement près de l’hôpital de Calais où vivaient quelque 800 personnes, après une autre opération importante le 10 juillet. 

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Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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