En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : A bas les CRA - 17/10/2020

Quelques heures après la fin de la grande marche des sans-papiers, les prisonniers du CRA de Mensil-Amelot répondent en lançant une grève de la faim.

On était des milliers dans la rue aujourd’hui à Paris pour exiger la régularisation de toustes les sans-papiers et l’abolition des centres de rétention. A l’intérieur et à l’extérieur de ces prisons, la lutte continue : soyons solidaires avec les prisonniers et les prisonnières !

Voici le témoignaige d’un prisonnier en lutte, à faire tourner au max.

A BAS LES CRA !


” On fait une grève de la faim pour plusieurs raisons :
– les gens qui font 90 jours puis on les envoie en garde à vue, puis on les ramène pour 90 jours à nouveau. Par exemple les Tunisiens : pour un refus de test ils t’envoient en prison, tu te prends une condamnation de 3 ans ! Ou alors tu fais 90 jours, puis on te ramène en prison quelques temps, puis on te ramène au CRA encore 90 jours, ça c’est pas possible.
– les algériens : on les met en CRA alors que les frontières sont fermées. Pourquoi ? Ils disent “oui on te met en CRA parce que ça va bientôt réouvrir” mais c’est pas vrai on voit les informations on voit que partout il y a le Covid, ici il y a le couvre feu, en Tunisie par exemple encore pire il y a le couvre feu et les hôpitaux qui sont pleins.
– alors qu’il y a le Covid ici il ramènent des vieux, ils font pas de test, ils ramènent n’importe qui, chaque jour ils ramènent des gens. Un vieux a 79 ou 80 ans vous imaginez il a peut-être même vécu la guerre ?
– La nourriture est pas bonne, ils nous crient dessus, ils tabassent les gens. Il se passe des trucs de ouf ici, ils tabassent les gens, il y a pas de chauffage dans les cellules vous imaginez ? J’ai une seule couverture à l’heure où je vous parle.

C’est pour ça que les gens font la grève de la faim ici. Ils veulent que quelqu’un écoute, un magistrat, les journalistes. Ils veulent montrer, envoyer un message, que les gens nous voient. On est pas comme les autres centres ici c’est pire. Par exemple pour venir te voir au parloir, personne ne vient, c’est trop loin et trop compliqué pour venir, et le comportement des policiers fait que les gens ne reviennent pas. Imagine la personne fait un long chemin pour venir, il te ramène de la bouffe, et ici on leur dit que c’est pas possible et on jette la bouffe dans la poubelle !

Toutes les nationalités ici font la grève. Tout le monde fait la grève dans le bâtiment 3, 4, 5, 6, 7 et 8. On a envoyé le message au CRA 2 on va voir comment ça va se passer.

On va faire une grève de la faim jusqu’à ce que quelqu’un nous entende. Ici on est pas des esclaves, c’est fini l’esclavage, ici on vit comme des merdes. ”

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA