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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : rtbf info - Belga - 23/09/2020

Le bateau Alan Kurdi de l'ONG allemande Sea-Eye, qui a sauvé 133 migrants en mer samedi, fait route vers le port de Marseille en France après avoir vu ses tentatives de rejoindre les côtes italiennes échouer, a annoncé l'ONG mercredi. "L'inaction des autorités italiennes et allemandes nous contraint à cette mesure", a assuré le dirigeant de l'ONG, Gorden Isler, dans un communiqué.

Depuis mardi soir, l'Alan Kurdi fait donc route vers le port du sud de la France où il devait "comme prévu se rendre pour procéder à un changement d'équipage et se préparer à une nouvelle intervention" en Méditerranée orientale, a précisé Sea-Eye, une ONG basée à Ratisbonne, en Bavière (Allemagne). Mardi matin, les gardes-côtes italiens avaient évacué deux femmes, un homme et cinq enfants, dont un bébé de 5 mois, a indiqué Sea-Eye, qui ajoute sur Twitter que 125 personnes se trouvent encore à l'heure actuelle à bord. Sea-Eye explique que jusqu'à mardi soir, "aucun poste de commandement des opérations de sauvetage européen n'a pris en charge la coordination pour les gens sauvés qui se trouvent sur le Alan Kurdi", les Italiens renvoyant notamment vers l'Allemagne, pays d'origine de l'ONG. Celle-ci a renouvelé mardi soir ses appels aux postes de commandement d'Italie, de Malte, d'Allemagne et de France ainsi qu'au ministère allemand des Affaires étrangères, "mais aucun n'a répondu", souligne Sea-Eye.

L'année 2020 est marquée par une recrudescence d'embarcations en Méditerranée centrale, route migratoire la plus meurtrière du monde pour les candidats à l'exil vers l'Europe, venus pour l'essentiel de Libye et de la Tunisie voisine. Entre début janvier et fin juillet, les tentatives de traversée au départ de la Libye ont augmenté de 91%, comparé à la même période l'an dernier, représentant 14.481 personnes ayant pris la mer. Celles au départ de la Tunisie ont flambé, avec 10.174 personnes concernées, en augmentation de 462%. Plus de 300 migrants ont péri cette année en tentant la traversée, mais ce chiffre pourrait être en fait beaucoup plus élevé, estime l'Organisation internationale pour les migrations (IOM).

 

 
 
 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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