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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La cimade - Région Sud-Ouest - 20/07/2020

Trois mères de familles sont enfermées au CRA de Cornebarrieu. La première a été placée le 31 mai, la deuxième le 5 juillet et la troisième le 15 juillet. Cette dernière a été libérée du centre samedi par le juge des libertés mais reste assignée à résidence, elle risque donc toujours l’expulsion.

Mme R. a été interpelée à Marseille et enfermée au CRA de Cornebarieu le 31 mai alors que son enfant de 1 an est né en France et vit toujours à Marseille. Mme S. se trouve derrière les barbelés du CRA depuis le 5 juillet, loin de ses trois enfants de 15, 3 et 2 ans qui vivent à Nice.

Mme B. est mère de deux enfants de 5 ans et 18 mois. Interpelée en Ardèche, elle a été amenée au CRA le 15 juillet. Assignée à résidence par le juge des libertés le 17 juillet, elle est sortie du CRA.

Ces trois femmes risquent à tout moment d’être expulsées du territoire français, sans aucune considération pour leur vie de famille.

Ce sont donc aujourd’hui six enfants, qui, du jour au lendemain, risquent de ne plus revoir leurs mamans.

Aucune politique ne peut justifier de telles pratiques. Derrière les actes administratifs pris par les préfectures qui veulent expulser ces mères de familles (Préfectures de l’Ardèche, des Alpes-Maritimes et de l’Isère), ce sont des drames humains qui se nouent à l’abri des regards. Qui pourra expliquer à ces enfants qu’ils ne reverront peut-être pas leur mère car elles n’ont pas le bon papier au bon moment ? Au-delà des aspects réglementaires et de procédures, qui peut justifier qu’un enfant puisse subir de tels traitements par l’administration ?

La Cimade demande la libération immédiate de ces mères de famille et l’abrogation des mesures d’éloignement.

Nous condamnons ces pratiques et les législations permettant d’en arriver en de telles aberrations.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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