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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le courrier de l'Atlas - Chloe Juhel - 12/6/2020

L’entreprise a mis fin à sa collaboration avec les travailleurs sans-papiers. Ils ont décidé de ne pas se laisser faire et se mobilisent chaque jour, depuis lors.

« Frichti, le premier supermarché qui n’a rien à cacher ». Le slogan de l’entreprise de livraison de repas n’a jamais aussi mal résonné.

Depuis une semaine maintenant, une centaine de travailleurs sans-papiers, qui ont été remerciés par Frichti, demandent la reprise de leur travail et à se faire régulariser.

Le 8 juin dernier, la société leur a envoyé un mail pour leur demander de fournir, à chaque retrait des repas qui doivent être livrés, « un passeport d’un État de l’Espace économique européen, une carte nationale d’identité ou un titre de séjour ».

Ils travaillaient, illégalement donc, pour Frichti. Depuis plusieurs années, pour certains d’entre eux.

Proportion très réduite

Ils ont aussitôt manifesté, le 8 juin, dès la réception du mail en question. Et depuis, ils sont une vingtaine à se retrouver chaque jour dans les « hubs » parisiens de la startup. C’est-à-dire les points de retrait des repas à livrer aux clients.

Dans un communiqué, Frichti déclare « que certains partenaires n’étaient plus en capacité de présenter une situation régulière ». Situation que la startup dit avoir découvert à l’occasion d’un contrôle réalisé début juin. La direction de l’entreprise affirme que « ces cas portent sur une proportion très réduite des auto-entrepreneurs (…). La très grande majorité d’entre eux présentant une situation conforme à la loi ».

Ce que démentent les principaux concernés qui estimaient être entre 300 et 500 travailleurs irréguliers. Selon les syndicats, ils pourraient se baser sur une décision de la Cour de cassation de mars dernier, pour demander leur régularisation. Cet arrêt dispose que le statut de travailleur indépendant d’un chauffeur Uber est « fictif ». Il valide donc sa requalification en contrat de travail.

>> Lire aussi : Victoire pour les sans-papiers mobilisés de Chronopost

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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