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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - LA CIMADE - 5/6/2020

Sophie témoigne de la violence et de l’agressivité vécue lors d’une tentative de visite de son mari au centre de rétention de Toulouse pendant le confinement. Michaël, son mari, aurait dû sortir de prison libre, mais l’administration a tenté de l’expulser.

#MaParoleEstLibre

Coronavirus et rétention : le témoignage accablant de Sophie

Le 5 mai, Sophie attend Michaël, son mari, qui devait sortir de la maison d’arrêt de Seysses après une courte peine. Après beaucoup d’inquiétude et de nombreux appels téléphoniques, elle a tenté de lui rendre visite au centre de rétention administrative (CRA) de Toulouse ou juste d’y obtenir des informations.
Mais elle a été confrontée au mur, au silence et à la violence de l’administration.

Lorsque La Cimade a pu échanger avec Sophie en fin de matinée, elle était effondrée. Sophie a accepté de témoigner par téléphone. Elle parle de la violence de l’enfermement, de l’incompréhension face à des procédures brutales et inhumaines.

                                       "Un courrier dit qu'il doit quitter le territoire, j'ai pas compris pourquoi" © La Cimade

Sophie et Michaël ont deux enfants de 18 mois et 28 mois, tous de nationalité française, comme leur mère. Michaël est bulgare, il est parfaitement intégré dans la société française, paie ses impôts et avait signé un contrat de travail qui devait débuter dès sa sortie de prison.

Alors que Michaël dispose d’une adresse et d’une situation stable connue de la préfecture, le jour de sa sortie de prison, l’administration a préféré tenter de l’expulser en l’enfermant au centre de rétention de Toulouse. Elle aurait pourtant dû privilégier sa liberté et le laisser rejoindre sa famille et faire valoir ses droits. Ceci est vrai en temps normal, mais encore plus en période de confinement et de crise sanitaire où enfermer des personnes dans un centre de rétention est source d’anxiété et peut constituer une source de propagation de l’épidémie du covid-19.

Ne voyant pas venir Michaël, Sophie contacte un travailleur social de la prison. Ce dernier lui conseille de se rendre au centre de rétention pour essayer d’obtenir des informations sur la présence éventuelle de son compagnon.

Après quatre jours enfermé au centre de rétention de Toulouse, Michaël a été remis en liberté par la justice qui annule une décision d’expulsion illégale de la préfecture.

* Les prénoms des personnes citées ont été modifiés.

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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