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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : France3 paris ile-de-france - Emmanuelle Hunzinger - 30/5/2020

C’est la première manifestation à Paris depuis le déconfinement et ils sont des centaines à avoir répondu à l’appel d'un collectif pour une" Marche des solidarités" envers les migrants, malgré l’interdiction de la préfecture de police.

Malgré l'interdiction, ils sont près d'un millier à avoir répondu présent cet après-midi et à défiler dans les rues parisiennes. Partis de la place de la Madeleine, les manifestants rejoignent la place de la République puis le boulevard Magenta.

 Paris Marche de solidarite aux migrants malgre linterdiction de la prefecture de police

 

Paris Marche de solidarite aux migrants malgre linterdiction de la prefecture de police 2

"Une bombe sanitaire"

La "Marche des solidarités" a été lancée par plusieurs organisations d'aides aux migrants. Un appel qui a été relayé par Médiapart et signé par 210 collectifs, syndicats, Gilets jaunes, associations féministes ou de défense des libertés publiques et des personnalités. Son objectif : dénoncer les conditions de vie des migrants fragilisées par l'épidémie de coronavirus. "Nous sommes là pour rendre visible les invisibles, les sans-papier qui sont ceux qui souffrent le plus de cette crise sanitaire car ils vivent dans des foyers surpeuplés dans lesquels la distanciation sociale, l'hygiène ne sont pas compatibles avec les règles sanitaires pour lutter contre le coronavirus", a expliqué à l'AFP Benoit Clément, de Solidaires Paris.

"Dans les foyers surpeuplés et abandonnés, aucune distanciation physique n'est possible. Le virus risque de se propager sans frein. C'est aussi le cas dans les centres de rétention, et à cela s'ajoutent la violence répressive et l'angoisse. Pour les migrantEs à la rue, c'est la faim, l’insécurité sociale et sanitaire" dénoncent les signataires de l'appel.

Des mesures d’urgence sont réclamées comme la distribution de masques, de gel hydroalcoolique dans les foyers, la fermeture des centres de rétention, la régularisation des sans-papiers, la multiplication des tests de dépistage dans les foyers de migrants.

Manifestation interdite par la police

Paris Marche de solidarite aux migrants malgre linterdiction de la prefecture de police 3

Le parcours de la manifestation a été déposé en préfecture de police mais interdit mercredi 27 mai ,"en vue de prévenir la propagation du virus covid-19" affirme la préfecture. "Les risques sanitaires qu'un tel événement est susceptible de générer, justifient que le préfet de police, n'autorise pas, à titre dérogatoire, cette manifestation", a expliqué la préfecture de police de Paris dans un communiqué. 

En réponse à cette interdiction, le collectif a déposé un référé liberté devant le Tribunal Administratif.
"Car s’il s’agit de prévenir la propagation du virus, nous exigeons des autorités qu’elles régularisent les Sans-Papiers et MigrantEs, qu’elles ferment les Centres de Rétention, qu’elles donnent accès à des logements décents à toutes celles et tous ceux qui sont à la rue, papiers ou pas", affirme t-il dans un article de Médiapart. 

La "Marche des Solidarités" demande aux autorités qu’elles laissent la manifestation se tenir sur l’espace le plus large possible pour permettre le respect des distances sanitaires.

La manifestation s'est déroulée dans le calme même si les forces de l'ordre ont tenté d'empêcher le départ de la manifestation en utilisant des gaz lacrymogène. Les organisateurs appellent à une nouvelle marche le 20 juin.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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