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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Challenges - AFP - 22/5/2020

L'eurodéputé EELV Damien Carême, en déplacement vendredi au Centre de rétention administrative (CRA) de Oissel, en Seine-Maritime, a réclamé la régularisation "de manière pérenne" des étrangers sur le sol français.

L'ancien maire de Grande-Synthe (Nord) a signé la semaine dernière une tribune pour réclamer "la régularisation de toutes personnes sur le territoire" et continue de demander la fermeture des CRA.

"Ce qui tord les boyaux, c'est de voir comment il y a des grilles sur les fenêtres à l'extérieur et à l'intérieur, des barbelés autour des cours, cela crée un climat d'angoisse pour des gens qui ne savent pas ce qu'ils vont devenir", a expliqué l'élu à l'AFP, pointant des "problèmes sanitaires, humanitaires".

"On voit bien toutes ces personnes qui sont en errance, c'est abominable", a-t-il insisté. "On pourrait dire qu'on régularise de manière pérenne. Cela soulagerait l'administration, économiserait des fonds publics", a ajouté M. Carême.

 

Interpellé par plusieurs associations (Cimade, Médecins du Monde...), l'eurodéputé français, qui a eu à gérer l'épineux dossier du campement de migrants de Grande-Synthe, est venu vendredi vérifier "sur le terrain" les allégations de violences au CRA de Oissel.

Sur place, les fonctionnaires lui ont affirmé que "beaucoup de choses ont été dites" mais qu'ils "ont noué contact pour essayer d'améliorer les conditions. C'est un travail en cours", a expliqué le parlementaire à l'AFP. Il a également pu échanger avec des personnes retenues qui lui ont notamment fait part de "problèmes pour demander un crayon, du papier, un briquet..."

D'après les informations qu'il a pu recueillir, depuis le début du confinement le CRA a accueilli au total 54 personnes dont quatre ont été reconduites à la frontière, "des personnes anglaise, néerlandaise, albanaise et roumaine".

Encadré par une centaine de fonctionnaires, le CRA de Oissel peut accueillir jusqu'à 72 personnes. Durant le confinement, il est resté essentiellement vide, n'accueillant parfois que "16 personnes, des familles, pour servir de lieu de confinement si une personne arrivait avec le virus", a indiqué l'élu.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

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