Source : La voix du nord - Éric Dauchart - 14/5/2020
Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez est venu ce jeudi dans le Calaisis afin de faire un point sur la situation migratoire. Après avoir visité diverses installations, il a rencontré Natacha Bouchart et les riverains de la route de Gravelines. Il a rappelé que le confinement forcé des migrants n’était pas légal.
Les visites officielles concernant la présence migratoire prennent souvent les mêmes chemins. Celle de Laurent Nunez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, ce jeudi, n’a pas dérogé à la règle. Après un accueil, à 14 h, en sous-préfecture, il s’est rendu zone des Dunes à la rencontre des forces de police présentes (3,5 compagnies, environ 200 fonctionnaires).
Il est ensuite passé par le commissariat où il a rencontré des policiers blessés lors d’affrontements avec les migrants, puis s’est rendu au centre de rétention de Coquelles. Il a pris connaissance du nombre croissant de tentatives de traversées de la Manche par les migrants (92 réussies depuis le début de l’année soit 1017 personnes) et a félicité les forces de l’ordre pour les démantèlements de filières des passeurs (30 en 2019). Il est ensuite passé par la plage des Salines, à Oye-Plage, lieu de départ de traversées avant de revenir à Calais rencontrer Natacha Bouchart et les riverains de la route de Gravelines.

En réponse au maire et au député qui demandaient le confinement obligatoire des migrants en cette période d’épidémie, le secrétaire d’État a répondu qu’il s’agissait « d’une mesure privative des libertés que la constitution française ne permet pas. Cette solution, à laquelle nous avions pensé, n’a pas été retenue pour des raisons juridique et constitutionnelle ». Selon lui, environ 500 migrants ont accepté les mises à l’abri volontaires durant le confinement (sur 800). Beaucoup sont revenus dans le Calaisis.

Laurent Nunez a par contre réaffirmé la volonté de l’État de ne pas laisser se réinstaller des campements « de façon durable. Tous les jours, nous continuerons les démantèlements. Avec des propositions de mises à l’abri proposées ». Enfin, il a admis que des nuisances « existaient toujours même si elles sont moindres que lors des années 2015, 2016 ».
Il est ensuite passé par le commissariat où il a rencontré des policiers blessés lors d’affrontements avec les migrants, puis s’est rendu au centre de rétention de Coquelles. Il a pris connaissance du nombre croissant de tentatives de traversées de la Manche par les migrants (92 réussies depuis le début de l’année soit 1017 personnes) et a félicité les forces de l’ordre pour les démantèlements de filières des passeurs (30 en 2019). Il est ensuite passé par la plage des Salines, à Oye-Plage, lieu de départ de traversées avant de revenir à Calais rencontrer Natacha Bouchart et les riverains de la route de Gravelines.