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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : COURRIER INTERNATIONAL PARIS - 17/4/2020

Habituellement composée à 99 % d’étrangers à cette époque de l’année, la main-d’œuvre manque pour assurer les récoltes. Face à l’insuffisance des candidatures reçues au sein du pays, les producteurs s’organisent pour faire venir les travailleurs malgré le confinement.

La course contre la montre est lancée dans les fermes britanniques. D’ici à la fin de mai, salades et autres fruits rouges arriveront à maturité. Mais les bras manquent pour la récolte. Habituellement composée à 99 % de travailleurs saisonniers étrangers, la main-d’œuvre se fait rare. Les transports sont à l’arrêt, épidémie de coronavirus oblige. “La plupart des saisonniers viennent de Bulgarie et de Roumanie, où les gouvernements ont demandé à leur population de rester chez eux, contextualise le Financial Times. Pour les agriculteurs britanniques, cette pénurie de main-d’œuvre ne fait qu’aggraver un problème déjà ancien : ils manquent systématiquement de bras depuis le référendum de 2016 sur l’UE, ce qui s’explique en partie par la chute de la livre.”

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Le gouvernement a beau avoir exhorté les salariés au chômage partiel et les étudiants à prêter main-forte dans les champs – comme en France –, seules 5 500 personnes se sont signalées pour un entretien auprès de Concordia, spécialiste du travail saisonnier. “Ce chiffre peut paraître bas, mais pour la première fois depuis des décennies, les Britanniques montrent un intérêt pour les récoltes”, précise le journal financier. Reste que ces candidatures ne suffiront pas à remplir les 70 000 à 80 000 postes habituellement proposés à cette période de l’année.

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Pour pallier la pénurie, le secteur agricole a recours aux vols charters, venus directement de Roumanie. Quelque 150 saisonniers ont ainsi atterri à Stansted, près de Londres, jeudi 16 avril, tandis que six autres liaisons de ce type sont prévues dans les semaines à venir. “Le gouvernement roumain a levé certaines restrictions pour leur permettre de se rendre à l’étranger”, précise The Guardian. “Des personnels de santé ont pris la température des passagers avant le départ, et leur ont demandé de remplir une fiche détaillant leur état de santé”, complète The Times. De son côté, le recruteur Pro-Force tente de faire venir au Royaume-Uni 380 ressortissants népalais.

“Le déploiement de l’armée pour ramasser les fruits et légumes est également envisagé, en dernier recours”, rapporte le Financial Times. L’horloge tourne. Vite. “À moins de faire venir des travailleurs étrangers rapidement, la productivité baissera dans les exploitations. Déjà, on peut dire qu’il sera impossible d’éviter le gaspillage.”

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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