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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Cimade - Région Centre Ouest - 5/5/2020

Pendant la période de confinement, la préfecture du Loiret souhaite non seulement ​expulser un jeune de son hébergement d’urgence mais menace ​également de ​le poursui​vre, lui ainsi que son hébergeur solidaire.

Expulsion d’un jeune de son hébergement et refus de sa demande de titre de séjour

Le 27 mars, ​la Préfecture du Loiret a notifié au jeune la décision négative prise suite à sa demande de titre de séjour. ​Au-delà de ce refus, et en contradiction ​avec toutes les instructions nationales et les mesures de prévention minimum prévues, la Préfecture lui demande de quitter l’hébergement d’urgence qu’il occupe.

​Dans son courrier, le Préfet conditionne la possibilité de délivrance d’un titre de séjour au fait qu’il quitte son hébergement.

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Incrimination du jeune, d’un ​hébergeur solidaire et au-delà de tous les citoyens solidaires

Depuis plusieurs semaines déjà et face à la précarité de ce jeune, un réseau​ de solidarité se mobilise. Des citoyens s’organisent pour assurer un hébergement tournant comme il se pratique un peu partout sur le territoire pour des personnes confrontées aux carences de l’hébergement d’urgence.

Le 27 mars, la Préfecture du Loiret a également notifi​é par courrier au bénévole coordinateur de l’hébergement solidaire ainsi qu’au jeune la saisine du procureur pour fausse attestation d’hébergement. En effet, sur la base des exigences préfectorales liées à ​la demande de titre de séjour, une attestation d’hébergement au nom du coordinateur a été fournie. Comme​ indiqué à la Préfecture lors d’une réunion du 18 février, il ne s’agit donc pas d’un hébergement stable mais « tournant » entre les citoyens solidaires.

Cette attestation était précaire à l’image de la situation de ce jeune, précarité​ aggravée par la décision de la Préfecture de refuser la délivrance du titre de séjour conjuguée aux menaces de poursuites à l’encontre du jeune et de ses soutiens.

Ces pratiques constituent une tentative d’intimidation des citoyens qui se mobilisent ​aux côtés des personnes étrangères en situation administrative précaire et en particulier des jeunes en danger.
La Cimade, membre du collectif COJIE du Loiret, exige :

Sur la situation du jeune et de son hébergeur solidaire :

La réintégration de ce jeune dans un hébergement stable

L’arrêt des menaces de poursuites faites aux héberg​eurs solidaires d’Orléans ainsi qu’à ce jeune

La délivrance du titre de séjour sollicité

De manière générale :

La fin des pressions consistant à exiger des personnes qu’elles quittent leur hébergement pour qu’éventuellement leur demande de titre aboutisse

Au-delà de cette situation individuelle, La Cimade rappelle que les préfectures doivent accepter – de manière effective et dans leur publications – la production d’une adresse de domiciliation administrative pour le dépôt d’une demande de titre de séjour (Décision du Défenseur Des Droits n°2017-305 du 28 novembre 2017). Encore aujourd’hui la plupart des préfectures, comme c’est le cas dans le Loiret, ne mentionne pas cette possibilité dans les listes de pièces à fournir pour une demande de titre de séjour.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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