Source : ADE - 13/1/2020
AVOCAT-E-S POUR LA DEFENSE DES ETRANGER-E-S
GREVE DES AVOCAT-E-S À TOULOUSE :
LES TENTATIVES DE REPRESSION ET D’INTIMIDATION NE FERONT PAS TAIRE LES AVOCAT-E-S
L’Association des Avocat-e-s pour la défense des étranger-e-s (ADE) a appris avec stupéfaction que le président du tribunal judiciaire de Toulouse avait mis en cause sa Présidente en portant à son encontre des accusations fallacieuses.
Il s'agit d'un acte d’intimidation dans le cadre du mouvement de grève en cours.
Pis encore, cette mise en cause a été faite de manière large puisque transmise, outre au Bâtonnier, à de très nombreux magistrats du tribunal.
Il s'agit d'une stigmatisation de la présidente de notre association.
Habituellement, seul le Bâtonnier de l’Ordre est informé de ce type de mise en cause et non l’ensemble des magistrats du Tribunal.
Depuis le début du mouvement de grève des avocat-e-s initié lundi 6 janvier, les membres de notre association, soutenus par de très nombreux avocat-e-s du Barreau de Toulouse, viennent en aide aux personnes se trouvant au centre de rétention administrative notamment en les informant de ce qu’ils/elles ont droit à avoir communication de l’entier dossier les concernant.
Si les premiers juges des libertés et de la détention ont refusé de remettre aux étranger-e-s une copie de leur dossier les premiers jours de la grève, ils ont subi un véritable camouflet, la Cour d’Appel de Toulouse jugeant qu’il s’agissait bien d’une formalité obligatoire et qu’à défaut, les étranger-e-s devaient être remis en liberté.
C’est dans ces conditions qu’au moins six étranger-e-s ont été remis en liberté entre lundi et jeudi.
Par la suite, et grâce à la mobilisation des membres de l’ADE et des avocat-e-s du Barreau de Toulouse, une douzaine d’étranger-e-s a été remise en liberté entre le vendredi 10 janvier et le dimanche 12 janvier.
Dans ces conditions, les membres de l’ADE dénoncent fermement la mise en cause de sa présidente par le président du Tribunal judiciaire de Toulouse.
Les membres de l’ADE y voient une tentative d’intimidation et de stigmatisation de notre présidente.
Ils savent pouvoir compter sur le soutien de leur Ordre et de leurs confrères et consœurs actuellement en lutte.
Les membres de l’ADE ne se laisseront pas intimider et poursuivront leur travail en faisant valoir les droits des étranger-e-s.
Fait à Toulouse,
Le 13 janvier 2020
Contacts presse :
Julien BREL : 06-64-36-66-08
Anita BOUIX : 06-33-65-15-00