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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Mediapart - Fini De Rire - 24/11/2019

Nous, citoyennes et citoyens de la Roya, de Menton et au delà, alertons sur la situation de maltraitance imposée aux personnes étrangères attrapées par la Police aux frontières en tentant d'entrer en France : hébergement-détention dans la promiscuité, le froid et sans nourriture, conditions d'hygiène insupportables, téléphones et documents subtilisés, refus de visite opposé à des élus européens...

25 nov 2019, 15h20: nouveau, signalé par Salvatore Palidda

Pour la première fois voici une vidéo sur le centre de détention français près de Menton, réalisée par un immigré qui a réussi à dissimuler son smartphone. C'est la première fois qu'on a des images de ces lieux infects qui peuvent être sanctionnés par la Cour Européenne.

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Bonjour vous tous Les Amis de la Roya !

Ce message pour vous informer de la situation à la frontière à Menton qui est très préoccupante, le mot est faible !

En ce moment 130 repas sont distribués tous les soirs à Vintimille tantôt par les membres de Roya Citoyenne et essentiellement via l'admirable collectif des jeunes gens de Keshania Kitchen, financé par Roya Citoyenne.

Ces derniers prennent également en charge tous les jours de 9h à 21h, un accueil dit "petit -déjeuner" à deux pas de la frontière "haute" près de Menton, mais en Italie, à la sortie des Algeco de la PAF (Police aux frontières) où sont détenus les migrants interceptés. Il s'agit d'une table de fortune, ouverte aux quatre vents avec distribution de nourriture et de boissons chaudes, un lieu d'écoute bienveillante du récit de la détention, avec parfois des conseils sur les droits des personnes, en lien avec les avocats. Là, se constitue aussi un observatoire des maltraitances et des abus commis par la PAF...

Cet accueil se trouve à l'endroit même où sont relâchées les personnes qui ont essayé de passer la frontière en différents points, attrapées par la PAF. Ces migrants sont détenus, parfois 24h (alors qu'ils ne devraient l'être que durant 4 heures) , dans les conditions suivantes :  dans des Algeco rudimentaires à température extérieure avec des toilettes dans un état de saleté pitoyable, sans nourriture, parfois sans eau, sans séparations entre femmes, hommes, enfants. Les gens y sont souvent battus, reçoivent parfois des coups de Taser, leurs téléphones et leurs documents subtilisés, l'âge des mineurs falsifié...

Ils sont relâchés par n'importe quel temps, à une heure tardive, ce qui les force à rejoindre Vintimille à pied (12 km) car il n y a plus de bus et les empêche de pouvoir rejoindre pour la nuit le centre de la Croix Rouge italienne qui ferme à 20h... Ils dorment alors dehors.

Nous parlons ici d'hommes, de femmes et d'enfants, apeurés par ce qu'ils viennent de subir de la part de la police, épuisés, souvent avec des blessures dues à leur voyage, par exemple en ce moment des constellations de blessures sur les jambes (qui se surinfectent vu leur état général), dues à leur longue marche en forêt sur la route des Balkans.

La députée Manon Aubry et l'Euro-député britannique Magid Magid se sont vus refuser leur droit de visite d'un lieu de privation de liberté (ces Algeco de la PAF) sous prétexte qu'ils n'étaient pas "des lieux de privation de liberté" mais "des espaces de mise à l'abri des intempéries" ! Les bénévoles de Keshania témoignent de l'arrogance, du racisme et du sentiment de toute puissance de certains policiers qui les menacent de les embarquer pour aide à l'entrée d'étrangers en France quand ils osent venir réclamer un document volé ou demander l'application d' un droit d'entrée sur le territoire pourtant validé par un juge, et ce, même en présence d'un avocat ….

Le cynisme de l'État tout puissant n'a-t'il donc aucune de limite en 2019 ?

L'expérience des députes sus-cités,  de nombreux témoignages et des vidéos faites à partir de téléphones portables permettent de prouver cette situation.

Nous, citoyennes et citoyens de la Roya, de Menton et au delà, membres de Roya Citoyenne alertons sur cette situation.

Les médias, les citoyens, les associations, les députés et les personnes du monde de l'art et de la culture doivent nous aider à faire cesser cette situation révoltante et à revenir au droit sur le sol français.

Lire : ici (page en cours de construction…),
deux communiqué de Roya Citoyenne: Mise à l'abri, ou privation de liberté?, En quête d'humanité à la frontière
la lettre de l'Euro-député Magid Magid,
un article paru dans l'Humanité.

BESOIN DE DONS:

Les rentrées d'argent et dons à Roya Citoyenne sont très faibles en ce moment car la médiatisation de la situation à la frontière est en berne alors que les maraudes coûtent chers. Le bar Le Hobbit qui accueille les migrants pour une collation, pour recharger leur téléphone, se laver ou disposer de couches-bébé est menacé de fermeture car les clients habituels ont déserté le lieux et les charges deviennent difficiles à payer par la propriétaire.  Nous espérons que la sortie prochaine (18 décembre) du film Paroles de Bandits de Jean Boiron-Lajous permettra aussi de faire parler de cette situation.

Nous appelons à votre générosité pour que les maraudes, ce précieux accueil "petit déjeuner" et le bar Hobbit puisse perdurer entre Menton et Vintimille, aussi longtemps que besoin à cette frontière de la France, à deux pas de la Côte d'Azur.

Merci de diffuser cet appel au plus grand nombre, merci de parler de cette situation autour de vous !

Merci de votre générosité ponctuelle ou de vos dons réguliers, même modestes. 

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Pour Roya Citoyenne

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Informations recueillies par Martine et Jean-Claude Vernier
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Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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