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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Monde - 13/4/2019

L’Italie et Malte refusaient l’accostage de l’« Alan-Kurdi », navire de l’ONG allemande Sea-Eye, qui avait secouru 64 migrants le 3 avril au large des côtes libyennes.

Les migrants bloqués depuis dix jours en mer sur l’Alan-Kurdi, navire de l’ONG allemande Sea-Eye, ont enfin pu débarquer à Malte. Le premier ministre maltais, Joseph Muscat, a annoncé samedi 13 avril qu’un accord avait été trouvé pour les répartir entre l’Allemagne, la France, le Portugal et le Luxembourg. 

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Dans la foulée, les migrants sont arrivés peu après 18 heures, samedi, dans le port de La Valette. « Aucun d’entre eux ne restera à Malte, qui ne peut pas porter ce fardeau tout seul », a toutefois précisé le chef du gouvernement sur Twitter.

Mercredi 3 avril, Sea-Eye avait secouru 64 migrants, dont douze femmes et deux enfants de 1 et 6 ans, qui se trouvaient sur une embarcation de fortune au large de la Libye. Le navire Alan Kurdi (qui porte le nom d’un jeune Syrien mort en Turquie et devenu symbole du drame des réfugiés) avait d’abord tenté d’accoster à Lampedusa, mais le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, a refusé, renvoyant la responsabilité à l’Allemagne ou à la Libye. En Italie, la Ligue, formation d’extrême droite au pouvoir avec le Mouvement 5 étoiles, a fermé depuis juin 2018 tous ses ports aux ONG secourant les migrants.

Trois évacuations médicales

Le navire a ensuite mis le cap sur Malte, qui n’a pas accepté non plus le débarquement des migrants, hormis deux des femmes, dont une enceinte, qui ont été évacuées vers La Valette pour raisons médicales. L’Alan-Kurdi était donc condamné à naviguer autour de l’île, alors que la situation matérielle commençait à être compliquée à bord pour les 62 migrants restants et les 17 membres d’équipage, entassés dans un dortoir prévu pour une vingtaine de personnes, comme le montre un reportage d’Euronews. Un mécanicien du bateau a d’ailleurs été évacué vendredi pour raisons médicales.

La situation s’est débloquée vendredi, lorsque le ministre de l’intérieur français, Christophe Castaner, a accepté d’accueillir 20 migrants. Son homologue allemand a également proposé de prendre en charge 22 personnes. Le Luxembourg et le Portugal ont aussi offert leur aide.

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Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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