Source : Collectif AMO Repas - 7/2/2019
Climat extrêmement tendu ces derniers jours à Ouistreham.
Voici un résumé (copie du courrier que nous avons adressé à Camille Goyet, chef de cabinet du préfet aujourd'hui)
Communiqué du Collectif AMO Repas
La semaine dernière (jeudi 31 janvier), 8 heures du matin au rond-point à l’entrée de la ville, les gardes mobiles font éteindre le maigre feu permettant aux jeunes migrants en transit sur Ouistreham de se réchauffer, il faut alors moins 3 !
Aux bénévoles présents qui réclament de l’indulgence au regard des conditions climatiques particulièrement dures, il est répondu «ce sont les ordres !».
Hier, fin d’après-midi, interdiction pour les garçons de rester sur le parking, la tension monte : gazages et matraquages. Au moins un blessé à la main pris en charge par des bénévoles.
Hier soir, toujours 6 à 8 voitures de gendarmerie stationnées sur le port et aucun garçon. Les garçons nous ont remonté que le parking leur était interdit par les «blacks police».
Hier soir (21h50), dans le cadre d’une maraude, des bénévoles sont allés à la rencontre des jeunes migrants qui se protégeaient de la pluie sous le bâtiment du centre socioculturel. A leur arrivée, 7 «gendarmes en noirs» hurlaient sur les garçons, leur intimant de partir, matraques et bombes bien en vue et menaçants ...
La présence des bénévoles n’a pas modifié le comportement des gendarmes. Il a été nécessaire de s’interposer pour éviter la montée de la violence. Les gendarmes hurlant aux garçons "je parle pas anglais, je ne fais pas d efforts, le boulot était pas fait avant, on va le faire ..."
Malgré plusieurs tentatives de discussion afin de comprendre la montée de violence : aucun échange n’est envisageable.
Seule négociation possible, 30 minutes de répit pour essayer de trouver une solution pour mettre à l’abri les 9 garçons présents.
Effectivement, 30 minutes plus tard, les gendarmes «en noir» revenaient pour chasser les garçons.
Cette situation de violence et de harcèlement nous interpellent et nous souhaitons que la dignité humaine à laquelle peuvent prétendre les jeunes garçons en transit soit respectée."