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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

WELCOME A DOMICILE... plus la peine d'aller au cinéma...

en direct de Saint Girons (09)...

 

Elle a osé accueillir chez elle un jeune Afghan mineur, Obaïdullah Samari.

Aujourd'hui, Claudine Louis de St Girons est poursuivie en justice par le Procureur de Foix et inculpée « d'aide à un étranger en situation irrégulière » et devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Foix le 21 juillet 2009.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tout essayé auprès des administrations concernées (gendarmerie, préfecture, ADS/Conseil général, sous-préfecture, tribunal d'instance, et le Procureur lui-même...) pour faire reconnaître la présence de cet enfant et demandé qu'il soit pris en charge dans le cadre de la protection de l'enfance.

On ne saurait lui reprocher d'avoir « caché » un clandestin... Peut-être a-t-elle eu tort de penser que les administrations interpellées feraient leur boulot ! Trop demander doit agacer... et la vengeance tombe sous forme d'une inculpation au titre de l'article 622-1 du code Ceseda... Celui contre lequel nous avons organisé le mois dernier une manifestation à Foix « tous coupables » !

Après Emmaüs Marseille, Calais et l'Aveyron c'est ainsi la quatrième tentative de poursuivre ceux qui se rendent coupables de solidarité, coupables d'humanité...

Madame Claudine LOUIS nous communique ce jour un résumé rapide de la situation :

Informée de la présence depuis plusieurs mois, à Paris, dans un parc, d'une cinquantaine d'Afghans réfugiés, dont une famille, je m'y suis rendue cet hiver.

La famille en question m'a précisé que sa situation s'était améliorée car la mairie du Xème arrondissement l'avait logée à l'hôtel. Au cours de la discussion avec d'autres Afghans, l'un d'eux m'a émue : jeune et malade. J'ai proposé de l'héberger chez moi pour le préserver du froid, le soigner et l'aider à régulariser sa situation.

Dans un premier temps donc, il a été soigné (médecin, radios) puis nous avons effectué les démarches nécessaires à l'obtention de ses papiers d'identité (taskéra) et à la rédaction de son parcours ( en dari et en français).

Munis de ces papiers, je l'ai présenté à la préfecture de Foix, laquelle nous a orientés vers le commissariat (sans jeter un œil sur les documents).

Au commissariat, après avoir joint par téléphone la préfecture, conseil nous a été donné de faire traduire par un traducteur agréé auprès du tribunal cette taskéra et de nous rendre ensuite à la sous préfecture de Saint Girons. Ce que nous avons fait.

Dans la-dite sous préfecture, après avoir joint par téléphone la préfecture de Foix, on nous a orientés vers le Tribunal de Saint Girons où on nous a assurés que celui-ci n'était pas compétent et qu'il était préférable d'attendre une réponse de monsieur le Procureur (à qui j'avais envoyé un courrier pour lui demander la nomination d'un administrateur ad hoc).

Par trois fois, en vain, j'ai joint le secrétariat du Procureur. Là, j'ai appris que ma lettre s'était «égarée ». J'ai donc envoyé un fax et demandé à pouvoir m'entretenir de vive-voix ou par téléphone avec monsieur le Procureur ou son secrétariat. Refus.

Aussi, face à cette situation ubuesque, j'ai déposé le jeune à la préfecture, sollicitant la protection de l'Etat français pour un jeune mineur.

Suite à cela, j'ai été auditionnée à la gendarmerie de Saint Girons (sur requête du Procureur) et récemment convoquée devant le Tribunal Correctionnel de Foix le 21 Juillet.

 

Claudine Louis, le 5 juin 2009

 

Signez la pétition demandant l'abrogation du délit de solidarité :

http://www.delinquants-solidaires.org/

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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